Berliet
(1896-1949) |
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C'est
après avoir assisté à l'arrivée de l'étape Lyonnaise de la course
Paris-Marseille de 1896 que
Marius Berliet décide de devenir constructeur
automobile, car il est irrémédiablement attiré par la technicité et les
moteurs de ces véhicules étonnants. Après un début difficile, il réalise son rêve en 1899 en devenant officiellement constructeur automobile et il engage un ouvrier. Berliet se distingue en proposant des véhicules simples et robustes. À la fin de 1902, son usine sort de 10 à 15 voitures par mois et il emploie 250 personnes, ce qui démontre une assez bonne croissance de l'entreprise. C'est en 1904 que Berliet participe pour la première fois à des compétitions, et en 1905, elles gagnent plus de 25 premiers prix auxquelles s'ajoutent différents prix d'élégance pour leurs qualités et leur esthétisme. Suite à ces succès, l'entreprise connaîtra une autre croissance et elle atteindra 4000 ouvriers en 1913. Sa notoriété ne cesse de s'affirmer. Il perfectionne toujours la qualité mécanique de ses modèles et il s'engage alors dans une course à la puissance avec au catalogue des 16 CH, 22 CH, 40 CH, 60 CH et même des 80 CH; mais sans jamais perdre de vue l'esthétisme. A partir de 1905, il est le premier constructeur à vendre des voitures entièrement terminées. En 1906, il sort un modèle 6 cylindres qui dépasse les 100 km/h. Par la suite, un 2 tonnes d'aspect très rudimentaire sort des ateliers, suivi de près par un premier autocar qui donnera naissance aux premiers voyages touristiques, entre Grenoble et le Lautaret. C'est à partir de ce moment qu'il devient le spécialiste du poids lourd. Une spécialisation demande toujours le sacrifice d'une autre chose et c'est pourquoi que malgré de nombreux succès internationaux, il renonce à la compétition qu'il estime trop onéreuse, trop risquée et trop contraignante, ce qui ne l'empêche pourtant pas d'affirmer : "Berliet ne court pas et gagne quand même". Lors du premier conflit mondial, Berliet jouera un rôle considérable dans la fabrication d'armements, de camions et de chars. Il fit de même également lors du second conflit mondial mais, après la fin des hostilités, Berliet fut accusé d'avoir collaboré avec l'ennemi et son entreprise fut saisie. Un long procès et une longue bataille juridique s'amorce alors, et ce n'est que le 28 décembre 1949 que le Conseille d'État restitue à la famille Berliet tous ses biens. Un dénouement que n'aura pas connu Marius Berliet qui décède le 17 avril de cette même année. Cette date correspondra également avec la fermeture définitive de l'entreprise.
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Tableau des vielles pionnières |