L'invention
du premier automobile de l'histoire reviens à
Nicolas-Joseph Cugnot, qui inventa un fardier mû par la vapeur,
destiné à tracter les canons en 1769. Il avait pour nom "chariot
de feu". C'était la première fois qu'un véhicule roulait sans l'aide
d'un animal. Son invention intéressa le Duc de
Choiseul, secrétaire d'État sous Louis XV,
car elle avait un potentiel évident en cas de guerre. Malheureusement, son
véhicule était difficile à manier et possédait une chaudière trop petite qui
lui donnait une autonomie de 15 minutes seulement. Il fallait alors laisser
refroidir la chaudière et recommencer. Sa vitesse moyenne était de 6 km/h
(soit la vitesse d'un piéton) et il parcourut 4 km en 1 heure en
démonstration devant le Duc de Choiseul et le
roi Louis XV. Cugnot voulut corriger son
problème en fabricant un fardier plus grand en 1771, mais à cause du
contexte politique difficile en France, son
invention fut dénigrée et elle échappa de justesse à la destruction.
Au début du XIXème siècle, l'Angleterre découvre
les diligences à vapeur. Ces étranges véhicules sont exactement semblables à
leurs homologues tirés par des chevaux, à ce détail près qu'elles sont
attelées à une sorte de remorqueur. C'est de là que provient l'origine du
terme de "chevaux" utilisé pour qualifier la puissance des moteurs.
En 1801, le britannique Richard Trevithick
invente le "London Steam Carriage" qui consiste
en un carrosse surélevé qui se meut par lui-même et qui fonctionne à la
vapeur. Le véhicule est cependant trop fragile à cause des inégalités de la
chaussée. Trevithick pense alors à utiliser les
rails afin d'éviter ce problème (utilisé jusque là que pour des wagonnets
dans les mines). Là encore c'est un échec à cause du poids trop lourd du
véhicule, mais qu'à cela ne tienne, l'idée du chemin de fer était née. C'est
George Stephenson qui mettra au point la
première locomotive en 1814 et la première ligne outre-manche sera inaugurée
en 1825 pour le transport des voyageurs.
Les locomotives sur route seront
développées principalement par Goldsworthy Gurney,
Walter Hancock et le Dr
William C. Church, encore une fois, tous britanniques. Certains de
ses inventeurs développeront un service de diligences entraînés par moteur à
vapeur au début des années 1830, et établiront des services réguliers. Mais
le développement de ces véhicules sera freiné par le "Locomotive
Act", qui est un décret imposant que tout véhicule motorisé soit
précédé d'un homme à pied agitant un drapeau rouge. On était encore loin de
penser aux courses automobiles en Angleterre.
En France, c'est seulement en
1834 que fut réalisé un train routier par Charles
Dietz, qui consistait en un tracteur à vapeur, deux tenders et deux
wagons passagers. Cette ligne ne sera régulière qu'en 1837. Contrairement à
l'Angleterre, la France
avait une économie fragile, et elle ne connut de répit que sous les règnes
de Louis-Philippe (1830-1848) et de
Napoléon III en 1852. C'est à partir de ce
moment que la France augmentera son influence
jusqu'à devenir première mondiale dans la production automobile, mais on
devra attendre encore un peu.
Rétrospectives
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