Le système électrique
|
|||||||||
2
- La batterie automobile La batterie d’une automobile est sollicitée pendant un court laps de temps : le démarrage. Dès que l’automobiliste tourne la clé, le circuit électrique est fermé. La batterie décharge alors un très grand courant. Ce courant sert à mettre le moteur en marche. Une fois l’automobile démarrée, c’est principalement l’alternateur qui s’occupe de fournir l’énergie nécessaire au fonctionnement de l’appareillage électrique et aussi de recharger la batterie. La batterie d’automobile doit donc générer un courant très fort pendant une courte période. Ce type de batterie ne doit jamais se décharger à plus de 75% de sa capacité maximale, sans quoi, l'efficacité de la batterie est diminuée de façon permanente. La batterie est rechargée presque instantanément par l’alternateur. 2.1
- Structure de la batterie Une
batterie normale, capable de fournir une tension de 12 V est formée de 6
éléments montés dans un récipient spécial en ébonite, en terre ou en
plastique : le bac.
La
capacité, exprimée en ampères-heure, représente un moyen théorique d'évaluation
du rendement d'une batterie. Elle exprime en théorie, l'intensité
maximale du courant qu'une batterie est capable de débiter durant une
heure. On
sait que par contention, le poids spécifique de l'eau distillée est égal
à 1. 2.2
- La recharge de la batterie Une
batterie se décharge même en restant inactive. Le graphique (Diagramme
1) montre la courbe de la perte de capacité par décharge spontanée en
fonction du temps. Normalement, la recharge des batteries montées sur les
véhicules automobiles s'effectue automatiquement, grâce à la présence
d'un dispositif spécial qui peut être une dynamo (dans les anciennes) ou
un alternateur (pour les modèles plus récents). Au cours du
fonctionnement normal du moteur, une transmission mécanique appropriée
(courroie) fait tourner le générateur qui débite un courant dont
l'intensité est fonction du régime de rotation.
Chaque
batterie doit être chargée en respectant les indications fournies par le
fabricant : à défaut, il faut utiliser un courant de charge ne dépassant
pas quelques ampères, en général 1 à 5 A, car plus le processus de
recharge est long, plus il est efficace et la recharge durable. En outre,
il faut rappeler qu'en aucun cas le courant de charge ne doit être trop
intense pour provoquer une ébullition violente avec dégagement de gaz,
et que la température de la solution ne doit jamais dépasser 52 °C.
Rappelons que l'hydrogène est un gaz fortement combustible et que, combiné
à l'oxygène, il peut constituer un mélange explosif très dangereux. Dans ses grandes lignes, la bobine est encore semblable à celle utilisée dans les premières applications. Les améliorations apportées ont été surtout liées au progrès technologique, au perfectionnement des matériaux et à la nécessité d'adapter l'étincelle aux exigences toujours croissantes des moteurs à explosion. Dés l'origine, la bobine d'allumage fut réalisée en deux versions différentes :
Les deux solutions sont actuellement en usage, la préférence allant à la première dans le domaine automobile parce qu'elle permet de fournir l'étincelle également à des régimes très élevés. 3.1
- Les fonctions de la bobine La fonction fondamentale de la bobine est de produire une étincelle entre les électrodes de la bougie, donc de créer entre celles-ci une forte tension. À cette fin, la bobine est constituée de deux enroulements composés d'un grand nombre de spires de fil isolé enroulés directement l'un sur l'autre autour d'un noyau de fer. Les circuits sont caractérisés par leur résistance, leur inductance et leur capacité. Le nombre de spires étant différent dans les deux circuits, une variation de courant dans l'un des deux enroulements permet d'obtenir également une perturbation dans le second, mais avec des valeurs différentes d'intensité et de tension. En pratique, le principe de fonctionnement consiste à interrompre le courant dans le circuit à faible nombre de spires, qui constitue le primaire. On crée ainsi, pour quelques instants, une tension très élevée dans le circuit qui a un grand nombre de spires (secondaire). Le tout peut se comparer à un piston qui comprime lentement de l'air dans un cylindre et à une soupape qui, en s'ouvrant subitement, décharge d'un seul coup toute la pression. Outre sa fonction primordiale de produire un courant à haute tension, la bobine doit satisfaire également à d'autres conditions :
Les éléments
constitutifs essentiels de la bobine sont :
Le noyau est formé, en général, d'un grand nombre de lamelles d'acier au silicium placées au centre de l'enroulement ; l'enveloppe extérieure en tôle d'acier doux recouvre l'enroulement primaire. Les éléments indiqués ci-dessus, avec les pièces isolantes indispensables correspondantes, sont logés dans un boîtier métallique fermé par une calotte sertie en résine thermodurcissable. Dans cette calotte se trouvent les connexions pour les enroulements et les bornes pour le raccordement au circuit extérieur. L'espace libre entre les enroulements et l'enveloppe est rempli d'huile minérale ou d'une autre matière isolante (brai ou résine époxy).
Le schéma ci-dessous représente les enroulements primaires et secondaires et les lignes de flux. Quand les contacts du rupteur se referment, il passe dans le circuit primaire un courant de 3 à 4 A qui crée un flux magnétique traversant le circuit secondaire. À chaque variation du flux causée par l'ouverture rapide du rupteur, il s'établit dans le secondaire une tension proportionnelle à son nombre de spires Ce courant qui circule dans l'enroulement primaire crée un champ magnétique à l'intérieur de la bobine. La majeure partie des lignes d'introduction de ce champ suit le chemin de moindre réluctance pour aller du noyau à l'enveloppe extérieure et revenir au noyau. Ainsi, le champ magnétique se concentre dans le fer. Dès la fermeture des contacts du rupteur, l'intensité du courant dans le circuit primaire ne passe pas immédiatement à la valeur maximale fixée par la tension de la batterie. Pour l'atteindre, il lui faut un certain temps, assez bref en soi, mais néanmoins considérable par rapport à la vitesse de rotation du moteur.
Le diagramme ci-dessous montre l'évolution dans le temps de la tension du circuit secondaire, telle qu'on peut la relever avec un oscilloscope. Pour éviter que des particules conductrices présentes sur la partie isolante de la bougie ne provoquent une perte d'énergie, il est nécessaire que la tension augmente rapidement. À cet effet, il faut que la tension passe de 10 à 90 % de sa valeur maximale dans un temps de 1 à 5 microsecondes ( microseconde = 1 millionième de seconde). Le temps nécessaire à ce passage est appelé « temps de montée en tension » ou en anglais « rise - time ». Une réduction plus poussée du temps de montée en tension peut rendre les isolants inefficaces par suite de pertes diélectriques, et augmenter considérablement les parasites radio.
Cette valeur représente l'intensité maximale. Quand le moteur tourne, cette valeur diminue, parce que la coupure des vis platinées ne permet pas à la bobine de se recharger complètement. La diminution de tension dépend de l'inductance du circuit primaire (plus l'inductance est grande, plus l'intensité du courant se trouve diminuée) et elle est inversement proportionnelle à la résistance et à la durée de fermeture des vis platinées. Quand le moteur tourne à bas régime, le temps de fermeture des contacts est important, la baisse de courant est alors négligeable et l'intensité atteint pratiquement la valeur maximale. À régime élevé par contre, la durée de fermeture des contacts est très courte. 3.2
- Formation d’un courant haute tension L'énergie emmagasinée dans la bobine dépend uniquement du carré de l'intensité du courant qui passe dans le primaire et de l'inductance de ce circuit. Pour cette raison, alors qu'il est opportun d'augmenter l'intensité du courant jusqu'à la limite que peuvent supporter les vis platinées, l'inductance ne peut pas être augmentée : elle aurait une influence directe sur l'affaiblissement du courant aux régimes de rotation élevés. Quand les contacts du rupteur en série avec le circuit primaire s'écartent l'un de l'autre, l'intensité du courant qui était en train d'augmenter progressivement, s'annule instantanément. La rupture est rendue très rapide par la présence d'un condensateur en dérivation sur les contacts du rupteur. Grâce à cette propriété du condensateur, il est possible d'éviter ou de réduire l'étincelle entre les vis platinées. Examinons maintenant ce qui se passe dans le circuit secondaire formé d'un grand nombre de spires. Ce circuit était précédemment traversé par le flux magnétique créé par le primaire puisqu'il est enroulé sur le même noyau que celui-ci. Tant que le circuit magnétique ne subit pas de grandes modifications, on n'observe pas dans le secondaire des variations de tension appréciables. En revanche, à l'ouverture des vis platinées, le flux magnétique qui traverse le circuit secondaire varie brusquement par suite de l'effet produit par le condensateur sur le primaire. La tension s'élève alors rapidement jusqu'à une valeur suffisante pour perforer l'air fortement comprimé qui sépare les électrodes de la bougie et pour faire jaillir l'étincelle.
L'énergie électrique qui circulait dans le primaire se trouve transférée dans le secondaire et produit ainsi l'étincelle dont les caractéristiques sont : la tension et la durée dans le temps. La tension qui peut être atteinte dans la bobine est plus élevée que la tension nécessaire à la bougie. Elle
est d'autant plus élevée que le nombre de spires du secondaire est plus
grand. Il est bon cependant que l'étincelle jaillisse avant que la
tension n'atteigne des valeurs très élevées, ceci afin d'éviter
l'utilisation d'isolants spéciaux pour les câbles et la tête du
distributeur. À cet effet, l'électrode centrale de la bougie doit avoir
une polarité négative.
Autre caractéristique très importante : le temps de montée en tension du circuit secondaire, c'est-à-dire la façon dont la tension augmente jusqu'à 20 000 V. Pour réduire le temps de montée en tension, les solutions les plus efficaces sont de recourir à l'allumage électronique à décharge de condensateur ou aux systèmes « breakerless », c'est-à-dire sans rupteur. |
|||||||||
|
|||||||||
|