En mécanique
automobile il existe deux types de freins : les freins à tambour et
les freins à disque. Ce sont ces derniers qui sont utilisés en Formule 1
et nous verrons pourquoi un peu plus loin.
1
- Les freins à tambour
Le
principe du frein à tambour
est de produire par la force tangentielle, un moment par rapport à
l’axe de pivotement du segment qui est du même sens que le moment de la
force de serrage, tandis que la force tangentielle de l’autre segment
s’oppose à l’action de cette même force de serrage. Pour des efforts
de serrage identiques, la force exercée à gauche sera plus élevée que
celle de droite, ce qui produit un effet d’auto-serrage. Pour utiliser
celui-ci sur les deux mâchoires, on déplace le point fixe et le piston
de commande du segment de droite (Figure 1 à 4).
Figure
1 : Segments articulés sur points fixes; Figure 2 :
Segments à points fixes diamétralement opposés; Figure 3 :
Segments flottants; Figure 4 : Segments à double
expansion. |
Le
raisonnement est valable pour un certain sens de rotation du tambour, mais
lorsque la rotation se produit en sens contraire (marche arrière), les
segments provoquent tous un effet d’auto-deserrage. L’extrémité du
segment non soumise à l’effort de serrage peut être articulée sur le
flasque avec un axe d’articulation, une biellette ou par un simple plan
incliné sur lequel l’extrémité du segment prend appui librement. On
appel ce dernier, segment flottant ou autocentreur qui permet le centrage
du segment dans le tambour, donc une distribution plus uniforme du
freinage. Il existe également des segments à double expansion composés
de cylindres de commande aux deux extrémités.
Type
de frein à tambour avec garnitures |
Ce
type de frein doit présenter les caractéristiques suivantes : la légèreté
(afin de réduire les masses non suspendues, on monte parfois les tambours
en sortie de différentiel); la résistance à l’abrasion et une bonne
conductivité thermique, afin d’évacuer rapidement la chaleur produite
pendant le freinage et de réduire la température des garnitures. Pour
dissiper plus rapidement la chaleur, on augmente souvent la surface de déperdition
en munissant le tambour d’une série d’ailettes extérieures,
accroissant en même temps sa rigidité. Ces ailettes sont quelquefois
disposées en hélice pour créer un effet de ventilation.
Les
tambours sont généralement construits en alliage d’aluminium pour la légèreté
et la bonne conductivité thermique; ou en fonte pour la grande résistance
à l’abrasion.
2
- Les freins à disque
Le
frein à disque est le type utilisé en course automobile. Il se compose
d’une partie fixe que l’on nomme étrier qui est solidaire des
structures du véhicule; et d’une partie mobile, le disque, qui est
entraîné par la roue. L’étrier supporte les deux plaquettes qui, sous
l’action d’une commande généralement hydraulique, pressent le
disque, empêchant ainsi sa rotation. Les plaquettes sont toujours
maintenues en léger contact ou à très courte distance (0,20 à 0,25 mm)
du disque. À la fin du freinage, le rappel est assuré par des ressorts
à réglage automatique, ou encore, par l’élasticité de la bague d’étanchéité
en caoutchouc du cylindre de commande. Le fait que les plaquettes soient
en léger contact avec le disque n’entraîne aucun inconvénient
puisqu’elles sont parallèles à sa surface et qu’une faible pression
est suffisante pour exercer l’action de freinage.
Frein
à disque typique |
Les
freins à disque sont principalement de 3 types :
-
À montage axial : la pression du circuit hydraulique de commande
pousse les deux plaquettes contre le disque (Figure 5).
-
Une
des deux plaquettes est fixée rigidement sur l’étrier, tandis que
l’autre est commandée par un piston hydraulique. Lorsque la
poussée s’exerce sur la plaquette mobile, la réaction fait
déplacer axialement l’étrier du côté opposé, conduisant
l’autre plaquette au contact du disque. Un tel étrier est dit
flottant (Figure 6).
- Le
disque est mobile axialement avec un étrier fixe. Une plaquette est
solidaire de l’étrier, l’autre, commandée par le piston, vient
en contact avec le disque et le pousse contre la première. La
position des étriers peut être soit en avant, soit en arrière de
l’axe de rotation de la roue (Figure 7).
Figures 5-6-7 |
Tout
comme les freins à tambour, les freins à disque doivent présenter les
caractéristiques suivantes : légèreté, résistance à l’usure
et bonne conductibilité thermique. Pour ce faire on utilise souvent
aujourd’hui les disques auto-ventilés qui sont caractérisés par des
disques perforés qui aspirent l’air par le centre et le refoulent par
la périphérie. Cette technique est utilisée en Formule 1. Ils sont
habituellement fabriqués en acier et les plaquettes sont souvent en fonte
ou en métal plus mou que l’acier.
2.1
- Le servofrein
Le
servofrein est un dispositif commandé par la pédale de frein qui a pour
fonction de multiplier la valeur de l’effort de freinage exercé par le
conducteur sur la pédale même. Le servofrein le plus répandu est de
type « à dépression », ainsi appelé parce qu’il utilise
la dépression créée dans le moteur, dans les conduits d’aspiration
pour multiplier l’action de freinage.
Ils
sont composés de trois organes fondamentaux : un corps pneumatique
principal, une pompe et un groupe de réglage.
Servofrein
à dépression
Une
tubulure du dispositif est reliée au collecteur d’admission avec
l’interposition d’une petite soupape de non-retour; une fois le moteur
mis en marche, une dépression se crée dans le collecteur. Dès que la pédale
du frein est actionnée, l’huile sous pression est refoulée à travers
le circuit hydraulique et engendre l’action de freinage. En même temps,
l’huile produit une pression sur le petit cylindre se trouvant à
l’intérieur du groupe de réglage du servofrein. Les images suivantes
montrent les trois phases de freinage à l’aide du servofrein.
3
- Comparaison entre les freins à tambour et à disque
On a
adopté les freins à disque en compétition pour les raisons suivantes :
-
Sur
un frein à disque, la surface de contact des plaquettes est exposée
à l’air, ce qui fait qu’il est toujours possible de prévoir une
canalisation. Cependant, les forces de frottement sont plus élevés et produisent plus de chaleur qu’un
frein à tambour, mais elle est plus facilement évacuée. Pour éviter
la formation de bulles de vapeur dans le cylindre, on doit utiliser un
liquide de frein au point d’ébullition élevé (200 à 220 °C pour
les freins à disque contre 150 à 160 °C pour les freins à
tambour).
-
Pour
le frein à tambour, le refroidissement est beaucoup plus difficile du
fait que seule la partie extérieure est exposée à l’air, tandis
que la chaleur se produit à l’intérieur.
-
Étant
exposé à l’air, le frein à disque est plus facilement débarrassé
de l’eau, de la poussière et de la boue, et ainsi il sera beaucoup
moins sensible au fading (déséquilibre de freinage causé par les
saletés et la poussière).
-
Sur
un frein à disque, l’usure des garnitures de freinage est régulière.
Toute la surface des plaquettes frottant sur le disque, la
distribution des pressions sera uniforme.
-
Sur
un frein à tambour, l’usure est irrégulière car elle atteint sa
valeur maximale vers l’extrémité libre du segment. Ceci
s’explique par la rotation qui caractérise le mouvement
d’approche du segment pour venir en contact avec le tambour.
-
La
production de chaleur entraîne des dilatations qui, bien que
n’ayant aucune conséquence pour les freins à disque (le disque se
dilate radialement), elles sont une source d’inconvénients pour les
freins à tambour (la dilatation radiale du tambour est plus grande
que celle des segments, ce qui réduit l’effet de freinage car le
jeu tambour – segment est augmenté).
-
Les
opérations de contrôle, d’entretien et le remplacement des
plaquettes sont plus facile avec les freins à disque.
En
résumé, les freins à tambour sont surtout fait pour les voitures légères
n’allant pas à haute vitesse (900 kg circulant à 140 km/h) et les
freins à disque sont efficaces sur une plus grande échelle et
correspondent plus aux voitures performantes (entre une voiture de 900 kg
circulant à 150 km/h et 1600 kg circulant à 280 km/h). C’est pourquoi
qu’étant donné les types de voitures et les coûts, on verra très
souvent un système de freinage mixte : Freins à disque à l’avant
et freins à tambour à l’arrière.
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