La suspension
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La
direction est un élément de la voiture qui en influence plusieurs, comme
les pneus car au braquage des roues, la force centrifuge provoque une
modification de la trajectoire appelée dérive. La trajectoire
effective décrite par chaque pneu s’écarte de la courbe théorique, et
le centre instantané de rotation réel du véhicule est déplacé. La
direction influence aussi la transmission pour les véhicules à traction
avant, les divers organes et la géométrie du train avant, ainsi que les
freins : il faut que la force de freinage sur les roues directrices
soit parfaitement équilibrée; si cette condition ne se réalisait pas,
la direction aurait tendance, au cours de l’action de freinage, à déporter
le véhicule du côté où la force de freinage est le plus élevée. Mais
c’est avec la suspension que l’on retrouvera la plus grande
interaction avec la direction, car on doit rendre le braquage indépendant
des mouvements de la suspension. On doit penser à ce que serait le
comportement du véhicule si, chaque fois qu’une roue directrice
rencontrait une aspérité de la route, le braquage se ferait automatiquement. La solution à ce
problème s’effectue au moment de l’établissement du projet du véhicule,
en concevant les organes concernés de manière à ce que les mouvements
des roues tolérés par la suspension ne provoquent pas de modifications
importantes dans la position des organes de direction. En
Formule 1, la direction est directe. Elle l’est tellement qu’il ne
suffit que d’un demi tour de volant pour faire un braquage complet,
contrairement à deux ou trois pour une voiture conventionnelle. Pour
arriver à un tel résultat il faut des pneus larges et très adhérents,
ainsi qu’une suspension rigide sinon le mouvement serait trop brusque,
ce qui provoquerait une perte de contrôle ou même l’éclatement des
pneus, car ils subiraient une déformation trop violente. Avec une telle
direction il faut être prudent, car un mouvement trop brusque peut nous déporter
et nous sortir de la piste, mais elle est essentielle pour prendre les
virages de façon efficace (le pilote perdrait trop de temps à faire deux
ou trois tours de volant à chaque virage).
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On utilise la dynamique des fluides par
modélisation informatique afin de simuler le passage de l’air autour de
la voiture sur un écran d’ordinateur. Pour ce faire, on place la
monoplace sur un banc à vérins qui est le simulateur le plus important
après la soufflerie car il permet de remplacer les tours de piste que
l’on ne peut pas faire à cause de la réglementation. Cet appareil est un système servohydraulique
d’essai et de simulation de mouvement et il sert surtout à développer
les suspensions et les amortisseurs. A
l'aide de la télémétrie, les sept vérins hydrauliques, situés sous
les roues et les extrémités de la voiture, permettent au banc de
reproduire les chocs et forces générés à chaque tour de circuit. Améliorer
les performances des amortisseurs est essentiel : plus la voiture absorbe
facilement les chocs, plus ses performances aérodynamiques sont bonnes et
constantes. Le rôle du banc au cours d'un week-end de course est tout
aussi important : en étudiant les données collectées lors des séances
d'entraînements du vendredi, les ingénieurs peuvent, de retour à
l'usine, perfectionner le réglage prévu pour la course du dimanche.
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