Bernie Ecclestone  

(Bernard Charles Ecclestone)

(1930-)

 

Bernie Ecclestone est président de la FOCA et probablement l'homme le plus puissant de la Formule 1.

Il commence à s'imposer en F1 en achetant la moitié des parts de Jack Brabham et de son écurie en 1971. En 1972, il a les pleins pouvoirs et trouve rapidement en Gordon Murray un ingénieur génial.

À partir de ce moment, il lance son plan de conquête de la Formule 1, en s'appuyant sur Colin Chapman (Lotus), Teddy Mayer (McLaren), Ken Tyrrell et Max Moseley (March). Son premier objectif est de donner du poids à la FOCA (Formula One Constructors Association), en défendant les intérêts des écuries. Il exigea des organisateurs de course un fond minimal pour financer les gains des participants qui étaient répartis selon une formule arrêtée à l'avance en fonction des résultats obtenus par chacune des écuries.

La politique d'Ecclestone de commercialisation à tout va, aboutit à la prise de pouvoir d'un seul homme dans un sport mal soutenu par une FIA à l'esprit étroit. Ceci devait être à l'origine de la guerre sans merci que se livrèrent FISA et FOCA (Balestre/Ecclestone) en 1980 et 1981.

Ecclestone a pris encore plus de pouvoir sur la F1 en s'accaparant les droits de télévision au fil des ans, ce qui lui a permis de finalement gagner son duel face à Jean-Marie Balestre en 1983, qui sera de plus en plus controversé.

Ses concessions au pouvoir sportif lui vaudront une totale impunité cette même année lorsque sa Brabham-BMW illégale (moteur et carburant) battra la Renault de Prost lors du dernier Grand Prix. Au-dessus des partis, au-dessus des lois, l'autorité de Bernie sur la F1 est dès lors établie.

Ecclestone est entré en possession virtuelle de la F1 après le départ de Jean-Marie Balestre et la nomination de son ami Max Moseley. Il ne restait plus qu'à vendre son système à prix fort.

Un accord secret est passé aux alentours de 1993 à 1995, concernant la réversion de 25% des droits de télévision à la FISA par la FOCA, en échange d'un contrat illégal, liant la fédération à la holding de la FOCA, la Formula One Holding. Mais grâce à la vigilance des banquiers, le chat est sortit du sac et trois écuries, en plus de la Commission des Compétitions Sportives de l'Union Européenne, prirent conscience de l'étendue des sommes amassées par Ecclestone.

Williams, McLaren et Tyrrell réclamèrent une modification des accords, tandis que Karel Van Miert, membre de la Commission Européenne, fit bruyamment entendre sa voix et parvint à démonter entièrement le système monopolistique d'Ecclestone. Mais notre ami Bernie avait plus d'un tour dans son sac. Il réussit à introduire ses compétitions sur de nouveaux marchés, comme l'Asie, pour contourner les lois anti-tabac, et le retour de la F1 aux États-Unis sur le circuit d'Indianapolis, lui permirent de s'enrichir encore plus.

Il est dangereux de laisser un tel pouvoir à un seul homme, car tout monopole ne profite qu'à une petite masse d'individus. Cependant, Ecclestone a vite compris que la Formule 1 est un spectacle et que l'on pourrait en tirer de gros profits. Il a réussit à faire prospérer la Formule 1 assez rapidement et le sport en a tout de même profité. Bien sûr, on pourra dire qu'Ecclestone n'avait pour but que de s'enrichir, mais il a tout de même réussit à rendre la Formule 1 plus stable, alors qu'elle était affaiblie avant son arrivée.

Beaucoup de gens n'aiment pas Ecclestone pour ses intentions par rapport à son monopole, mais personne ne saura jamais quelles furent réellement ses vraies intentions : s'enrichir avant tout ou bien s'enrichir et en faire profiter le sport par passion. On peut lui donner le bénéfice du doute car on ne saura probablement jamais la vérité. Une chose est sûr, lorsqu'il partira, la Formule 1 connaîtra un grand changement. Il reste à savoir si ce sera profitable ou non. Il faudra un homme d'affaire qui sait vendre et qui a la passion du sport automobile. Espérons que l'on trouvera la perle rare.

 

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