L'électronique
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L’électronique est
tellement importante en Formule 1 aujourd’hui, qu’il serait impossible
que cette voiture roule sans ce système. Elle en dépend en tout car elle
gère tous les organes vitaux, des freins à la boîte de vitesse en
passant par le moteur. Il est fréquent de voir une voiture abandonner en
raison de problèmes dus à l’électronique; cela exprime bien son
importance. Chaque pièce
importante d’une monoplace est munie de capteurs (on en compte surtout
dans le moteur) qui sont de petits appareils qui envoient des informations
à l’unité centrale du véhicule, qui est composée par deux boîtes
situées de chaque côté de la monoplace et parfois on en a une autre à
l’arrière, qui envoient à leur tour toutes les informations aux
stands, qui sont analysés par les ingénieurs. Ainsi, l’équipe peut
voir s’il y a des problèmes sur une pièce précise et ainsi avertir le
pilote de corriger son pilotage selon le problème encouru. Ce complexe
d’informations se nomme la télémétrie. Depuis 2002 la télémétrie
est bi-directionnelle, ce qui veut dire qu’en plus de recevoir des
informations du véhicule, l’équipe peut envoyer à son tour des
informations à la voiture afin de corriger les problèmes. Les ingénieurs
peuvent même limiter le régime moteur à distance; même si le pilote
met le pied au plancher, le moteur ne dépassera pas le régime programmé
par les ingénieurs. Tout cela est possible à l’aide de logiciels
particuliers qui varient d’une écurie à l’autre. 1
- Comment cela fonctionne-t-il ? Chaque véhicule est
parcouru par plus d’un kilomètre de câbles, reliés à une centaine de
capteurs et de calculateurs, disposés à des endroits stratégiques du véhicule.
Chaque aspect de la voiture, que ce soit la vitesse, la température des
freins et du moteur, le débattement des suspensions et des pédales, la
force gravitationnelle (communément appelée G), sont mesurés et contrôlés
depuis les stands. À chaque fois que la voiture passe la ligne d’arrivée,
environ 4 à 20 Mo de données des parties vitales de la monoplace sont téléchargés
par micro-ondes en temps réel vers différents ordinateurs, où les ingénieurs
peuvent alors surveiller les performances du véhicule, et on peut dépasser
les 40 Mo d’informations si on branche un portable à la voiture
lorsqu’elle revient aux stands. Les écuries doivent apporter plus de 30
kg d’équipements informatiques à chaque Grand Prix afin d’aider les
pilotes à trouver les bons réglages et à diagnostiquer tout problème
survenant sur la voiture lors de la course. L’unité centrale qui
contrôle tout et qui épie chaque partie de la Formule 1 se nomme ECU (electronic
control unit). Ce sont ces fameuses boîtes noires qui sont situées de chaque côté
du véhicule et qui envoient ou qui reçoivent des informations. On les
programment tout au cours du week-end du Grand Prix à l’aide d’un
portable et selon le type de circuit sur lequel on court. Ainsi, si on se
retrouve à Monaco par exemple, l’ECU sera programmé afin que le
calculateur moteur puisse aider les pilotes à mieux doser la puissance à
l’accélération en rendant la première moitié du mouvement de la pédale
très sensible, et la dernière moitié moins sensible. Ce qui signifie
que le pilote aura un bon contrôle de la puissance en sortie de virages
serrés sans que les roues arrières ne patinent. Si on se retrouve sur
un circuit beaucoup plus rapide comme à Monza, le pilote doit passer la
puissance plus franchement en sortie de chicanes pour conditionner une
meilleure vitesse de pointe. L’accélérateur sera configuré de telle
sorte qu’un léger mouvement de pédale entraîne une pleine accélération.
Il est également possible de négliger tout mouvement parasite de l’accélérateur,
comme lorsqu’un pilote passe sur une bosse et que son pied se déplace légèrement.
Ainsi, le calculateur moteur peut couper ces mouvements parasites et
garder toute la puissance du moteur tout au long de la ligne droite, et
cela même s’il y a des bosses à répétition. Ceci est possible car il
n’y a aucun lien direct entre l’accélérateur et le moteur. La
position de l’accélérateur est transmise à un senseur qui envoi un
signal au calculateur, qui lui, envoi le signal au moteur.
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Les informations par l'ECU sont vigoureusement analysées par les ingénieurs et les pilotes. En bas à droite, exemple de données télémétriques. Les quatre principaux
domaines dans lesquels l’électronique a le plus d’influence sont :
le contrôle de la traction, la gestion de la boîte de vitesse, le différentiel
et le départ. Le contrôle de la
traction implique une libération totale du contrôle du moteur, ce qui
veut dire que le comportement du propulseur peut être contrôlé non
seulement par le pilote, mais aussi en fonction de la réalisation de la
prestation : lorsque la voiture perd sa traction, la centrale électronique
met le pilote sur la touche et modifie quelque peu sa demande en vue
d’obtenir la meilleure prestation possible. Le système
d’anti-patinage permet au pilote de se concentrer totalement sur sa
course car il n’a plus à se préoccuper des changements de vitesse ni
du départ (si tout fonctionne bien), même si plusieurs pensent que les
pilotes sont plus rapides lorsqu’ils effectuent un départ manuel plutôt
qu’un départ géré électroniquement. Ce fait a été prouvé mais le
problème est qu’un pilote ne peut répéter le même exploit 100 fois
de suite. C’est pourquoi on laisse le choix au pilote d’effectuer un départ
manuel ou assisté. Pour ce qui est du différentiel,
la
FIA exige que les constructeurs ne puissent utiliser un différentiel
qui de façon mécanique, pourrait avoir une fonction directrice; mais par
contre, le logiciel de gestion est libre de répartir le couple de la manière
la plus efficace possible sur l’axe postérieur. En ce qui concerne les
réglages des pilotes, chaque écurie fournit des programmes informatique
identiques à chacun de ses pilotes, mais ce sont les paramètres que les
ingénieurs introduisent dans ces programmes qui varient selon la
sensibilité de chacun. Un pilote qui aime avoir plus de sous-virage
recevra certains paramètres et celui qui préférera le survirage en
recevra d’autres. Du point de vue technique, le pilote peut encore
changer certains paramètres durant la course, mais selon une base de données
que les ingénieurs reçoivent grâce à la télémétrie. Il est important de
limiter le plus possible la gestion électronique car sans les
restrictions de la FIA, il y aurait longtemps qu’il n’y aurait plus de
pilotes à bord des monoplaces; tout se ferait automatiquement par téléguidage,
mais il n’y aurait plus aucun intérêt pour les amateurs de Formule 1,
de voir seulement des voitures performer seules. Même s’il y a des
restrictions, on se demande s’il y en a assez car le pilotage actuel
n’a plus rien à voir avec celui des années 50. 60, 70 et même 80; en
effet, lors de ces décennies les pilotes devaient vraiment se battre avec
leur voiture et se concentrer sur chaque aspect de la course pour pouvoir
performer. Aujourd’hui, même si les voitures sont beaucoup plus rapides
et sophistiquées, les pilotes sont un peu pépères; ils n’ont qu’a
bien négocier les virages et à rester en piste; ce qui fait qu’un
quintuple champion du monde comme Michael Schumacher, n’a pas la même
valeur qu’un quintuple champion du monde comme Juan Manuel Fangio; il
n’y que le chiffre 5 qui est comparable et non pas l’exploit. Pour
comprendre cela, on n’a qu’a jouer avec des simulateurs tels que Grand
Prix Legends de Sierra pour les voitures des années 60, la portion des
voitures des années 50 de Monaco Grand Prix simulation 2 de Ubi soft, et
des simulateurs modernes pour les voitures des années 2000. En jouant à
ces simulateurs, on comprend les différences de comportement sur piste de
ces différentes voitures, même si ce ne sont que des simulateurs. Le volant est tellement
complexe et important qu’il faut le traiter à part. Il est un peu comme
un moniteur et un cerveau qui dirige les parties les plus importantes de
la voitures sauf l’accélération. Il est facilement détachable à
l’aide d’un poussoir situé sur sa base, pour permettre au pilote de
sortir rapidement de la voiture et pour pouvoir facilement le programmer
en dehors du véhicule. Le premier volant de ce
type fut inventé par Ferrari en 1996. Toutes les informations qui étaient
jadis sir le tableau de bord sont maintenant sur le volant. Toutes les écuries
ont rapidement adopté ce type de volant et on le retrouve maintenant en
Formule Cart. Il est fabriqué en fibre de carbone pour la solidité et la
légèreté, et est recouvert de daim pour que les mains ne puissent pas
glisser. Les différents boutons
du volant permettent de contrôler le régime moteur, la pression
d’essence, la vitesse limite dans les stands, de communiquer avec l’équipe,
de modifier les réglages comme par exemple, la répartition de freinage
(autrefois c’était une manette située à gauche du pilote qui
permettait cela), et même de boire. Les leviers de changement de vitesse
se situent à l’arrière du volant. Normalement, tous les pilotes
passent le rapport supérieur à droite et le rapport inférieur à gauche
si l’anti-patinage à été neutralisé. D’autres comme Jacques
Villeneuve utilisent la même manette pour monter et descendre les
rapports de vitesse : ils poussent pour monter et tirent pour rétrograder
ou vice versa. L’ absence
d’embrayage permet de libérer de la place au pédalier, rendant le
freinage du pied gauche plus facile. La plupart des pédaliers sont dessinés
selon les critères des pilotes. Certains préfèrent une pédale de frein
large et un petit accélérateur, d’autres veulent des rebords sur les côtés
pour éviter que leurs pieds ne dérapent. Ceux qui freinent du pied droit
ont un repose pied à gauche pour les aider à se tenir pendant les
freinages.
Voyons maintenant le rôle
de chaque bouton : Il y a d’abord les boutons de réglage des freins qui sont situé en haut du volant. Celui de droite permet de régler le freinage avant et celui de gauche permet de régler le freinage arrière. Les écrans à cristaux liquide sont activés en appuyant sur le bouton « M » qui permet d’afficher un menu. On peut ainsi obtenir les données concernant le moteur, la consommation de carburant et les temps au tour. Les voyants situés de part et d’autre de ces écrans et les voyants à LCD en haut indiquent le régime moteur ainsi que le moment où il faut changer les vitesses. Les changements de vitesses s’effectuent grâce aux deux manettes situées à gauche et à droite derrière le volant. Ils sont aussi utilisés afin d’engager manuellement l’embrayage au départ de la course et après les arrêts aux stands.
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