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Le sous-virage
Le
sous-virage se produit lorsque les pneus avants perdent leur adhérence
avant les pneus arrières. Les roues avant ne réagissent alors
plus très bien au braquage, le pilote à beau tourner le volant, la
voiture continue sur une trajectoire qui tend à la faire sortir de la
route par l'extérieur. Pour pouvoir récupérer la voiture d'un
sous-virage, il faut augmenter immédiatement la charge verticale sur
l'avant en levant le pied de l'accélérateur, voir en freinant légèrement
ou mettre plus d’appui aérodynamique sur l’avant ou moins sur
l’arrière. Le sous-virage peut aussi avoir pour cause une vitesse
d'entrée trop élevée dans le virage. Une voiture sous-vireuse a un
comportement stable contrairement à une voiture survireuse (voir figure
12).
Le
survirage se produit lorsque les pneus arrières perdent leur adhérence
avant les pneus avants: la voiture part alors dans une glissade de l'arrière
qui finit le plus souvent en tête à queue à cause de la force
d’inertie; elle a tendance à vouloir trop rentrer dans le virage (voir
figure 13). Pour se sortir de cette mauvaise situation, il faut
contre-braquer légèrement tout en levant légèrement le pied de l'accélérateur
pour essayer de rétablir l'adhérence des pneus arrières. Il ne faut
surtout pas lever le pied trop brutalement, ni encore moins freiner
brutalement car la charge verticale sur l'arrière chuterait, faisant
baisser encore un peu plus l'adhérence des pneus arrières. Les meilleurs
pilotes arrivent à maîtriser le dérapage de la voiture en jouant sur le
contre-braquage et en accélérant très légèrement. Un survirage peut
avoir lieu à 50 comme à 250 km/h.
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- Comportement neutre de la voiture Une
voiture a un comportement neutre si lors d'un virage les roues avant
perdent leur adhérence en même temps que les roues arrières. C'est le
comportement idéal, car la voiture glisse le long de sa trajectoire, le
pilote n'ayant pas besoin de faire de correction.
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- Comportement stable/instable de la voiture On
dit qu'une voiture a un comportement stable si le fait de baisser
brutalement la vitesse du véhicule ramène la voiture sur sa trajectoire
initiale. Une voiture ayant un comportement sous-vireux ou neutre est dite
stable. Une voiture survireuse a un comportement instable. Une
voiture peut prendre différentes positions par rapport à la piste (différents
angles). Deux de ces angles sont le roulis et le tangage. Le roulis est
l'inclinaison de la caisse par rapport à un axe horizontal longitudinal,
inclinaison qui dépend de la force centrifuge en virage, mais également
quand une roue passe sur un obstacle (un vibreur par exemple), ou sur une
route en dévers. Il a des répercussions fâcheuses sur la tenue de route
: les pneus glissent plus, le transfert de charge verticale est plus
important (voir figure 14). Le
tangage est l'inclinaison de la caisse par rapport à un axe horizontal
transversal, inclinaison qui dépend de la force d'inertie en freinage ou
en accélération, mais également quand une roue passe sur un obstacle ou
sur une route en montée. Ce comportement a les mêmes répercussions sur
la tenue de route que le roulis (voir figure 15). Ces deux points ainsi
que les deux suivants dépendent beaucoup des réglages de la suspension.
Le
rebond se produit lorsqu’une roue rencontre un défaut de la chaussée,
dans le cas des F1 ce sera la plupart du temps les vibreurs. Le choc projète
la roue vers le haut, les barres de suspension communiquent ce choc au
ressort qui en absorbe une partie. Le choc passé, le ressort se détend,
repoussant la roue en sens inverse (le tout se fait en sens contraire)
au-delà de sa position initiale. L’huile et les gaz contenue dans
l’amortisseur sont freinés par des clapets, ce qui freine les
oscillations de la suspension. En résumé,
c’est l’amortisseur qui limitera l’effet du rebond, sinon la voiture
sera instable dans les virages ou même en ligne droite et les risques de
sortie de piste seront grands. Le
lacet est un mouvement de rotation du véhicule autour de son axe
vertical. On le qualifie d’embardée, de patinage ou de dérapage latéral.
Cela se produit normalement lors d’un survirage et seul le pilote peut
remédier à ce problème soit en lâchant l’accélérateur ou soit au
contraire en appuyant sur l’accélérateur et ensuite le lâcher afin de
pouvoir faire un tour complet (360°) comme on le voit souvent lors
d’une course. Le choix d’accélérer ou de décélérer dépendra de
l’endroit ou cela se produira.
Il
s’agit d’une manœuvre par laquelle le pilote peut corriger le
glissement de la partie arrière de la voiture vers l’extérieur d’un
virage; elle impose donc de tourner le volant dans le sens contraire à
celui de la trajectoire. Il peut être pris de trois manières :
Généralement,
ce sont les voitures à essieu et moteur arrières qui sont susceptibles
d’être plus souvent en contre-braquage, car l’effort de traction
appliqué aux roues arrières réduit la valeur de l’adhérence
transversale de celles-ci. C’est le cas des Formules 1 mais l’aérodynamisme
est très efficace et limite ce défaut. La dérive
est la variation de trajectoire du véhicule due à la déformation
transversale que subissent les pneumatiques quand ils sont soumis à
l’action d’une force latérale. En pratique, cette force peut avoir
diverses origines : vent latéral, force centrifuge en virage, dévers
de la chaussée ou bien inclinaison de la roue (carrossage). Théoriquement,
la stabilité d’un véhicule est d’autant plus élevée que l’angle
de dérive est plus petit. Mais même avec la technologie des pneumatiques
actuels, il y a une limite à la réduction de l’angle de dérive. Un
angle de dérive nul présupposerait un pneumatique absolument rigide dans
le sens transversal, ce qui aurait une incidence néfaste sur les qualités
d’adhérence et empêcherait toute progressivité des réactions
transversales, celle-ci étant indispensable pour éviter des
sollicitations instantanées brutales au dérapage, qui se traduirait par
de brusques à-coups pour le pilote. Les pneus de Formule 1 seraient donc
très appropriés pour avoir une petite dérive car ils sont larges et
assez rigides, et ils ne se déforment pas tellement.
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En
fait, pour qu’une voiture soit stable, il faut que la résistance à la
dérive de l’essieu arrière soit supérieure à celle de l’essieu
avant, ou, en d’autres termes, que l’angle de dérive des roues avant
soit plus grand que celui des roues arrières. Les
paramètres qui ont le plus d’influence sur la dérive d’un
pneumatique sont : la pression de gonflage,
la charge, l’intensité de la poussée, la vitesse, le type de carcasse
du pneumatique et la largeur de la jante. |
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