13 - La dynamique du véhicule

Le mouvement d’une voiture est déterminé par les forces qui lui sont appliquées de l’extérieur. Ce sont les forces aérodynamiques et les forces d’adhérence. Chacune pourra être considérée comme résultante de plusieurs composantes . Pour la force d’adhérence, on distinguera une composante longitudinale et une composante transversale (par rapport à la voiture). Pour la force aérodynamique, on distinguera la traînée, la portance et la dérive. Le mouvement que pourra prendre la voiture dans le cas le plus général est toujours une composante des mouvements simples suivants :

1- Mouvement en ligne droite à vitesse constante : Un véhicule qui se déplace en ligne droite à une certaine vitesse est soumis, si on fait abstraction des résistances au roulement, à certaines forces aérodynamiques, dont la plus importante, la traînée, s’exerce dans la direction du déplacement. Pour vaincre cette résistance, le pilote doit, en agissant sur l’accélérateur, faire en sorte que le moteur fournisse un couple auquel correspond, au sol, une force de traction égale à la traînée.

2- Mouvement en ligne droite en accélération ou en freinage : Pour augmenter ou réduire la vitesse, il faut créer des forces extérieures dirigées dans l’axe longitudinal du véhicule. Celles-ci sont également nécessaires pour vaincre les forces d’inertie. Dans les cas présents, le pilote doit créer ces forces dans le plan de la chaussée en comptant sur l’adhérence. Si le pilote veut accélérer, il doit augmenter le couple fourni par le moteur en appuyant davantage sur l’accélérateur.

3- Mouvement en virage à vitesse constante : La voiture est soumise à une force centrifuge (transversale par rapport à la voiture) qui doit être équilibrée par des forces transversales d’adhérence. Un pneumatique fournissant un effort transversal subit une déformation qui modifie sa trajectoire d’un angle de dérive.

Entrée de virage : lorsque la voiture arrive au début d’un virage, le pilote donne un angle de braquage qui commence par être un angle de dérive pour les roues directrices. Il en résulte une force transversale et un moment par rapport au centre de gravité (la voiture commence à tourner).

Les différentes contraintes que subit la voiture font partie de la dynamique du véhicule.

La dynamique du véhicule sera atteinte lorsque ces quatre points pourront être contrôlés avec efficacité.

14 - La portance

La portance est une notion qui s’applique particulièrement à l’aérodynamisme de l’aviation. C’est la composante perpendiculaire aux ailes, des forces aérodynamiques qui s’exercent sur celles-ci. En fait, si l’avion décrit une trajectoire circulaire dans un plan horizontal, la portance aérodynamique est de grandeur supérieure au poids de l’appareil. En d’autres termes, la portance sert à soutenir et à faire tourner l’avion.

En Formule 1, l’effet aérodynamique est inversé, c’est-à-dire que l’aileron est toujours disposé selon un angle d’incidence déterminant une portance négative (force plaquant la voiture au sol) qui, appliquée sur les roues motrices, accroît l’adhérence disponible, reculant ainsi la limite de patinage. Si les ailerons d’une Formule 1 étaient inversés, la monoplace s’envolerait avant d’engager la troisième vitesse.

Si l’avion vole horizontalement, la force de portance aérodynamique est de la même grandeur que le poids de l’appareil : l’avion est stable.

Son orientation est perpendiculaire aux ailes de l’appareil. Pour tourner, l’appareil doit incliner ses ailes.

15 - Le pincement

Le pincement est l’angle formé par la projection au sol du plan de la roue avec l’axe longitudinal de la voiture, ou autrement dit, c’est la différence entres les cotes prises à partir des bords intérieurs diamétralement opposés de chaque jante. Sa valeur est mesurée en degrés ou en millimètres. Le pincement est appelé positif lorsque les roues convergent vers l’avant, et négatif lorsque les roues divergent (ouverture). La valeur du pincement varie en fonction des conditions de charge, celles-ci déplaçant le point d’ancrage du tirant de direction.

16 - L’angle de chasse

C’est l’angle formé par le pivot de la fusée (endroit où tourne la roue) et la verticale au sol dans un plan longitudinal. La chasse, mesurée en degrés, est positive lorsque le prolongement du pivot rencontre le sol avant l’empreinte de la roue. Elle crée au braquage un couple de rappel qui permet une conduite plus facile.

17 - L’inclinaison du pivot

C’est l’angle formé par le pivot et la verticale au sol, dans un plan transversal. L’inclinaison du pivot se mesure en degrés et est positive quand les axes des deux pivots convergent vers le haut; elle réduit le bras de levier de la force nécessaire au braquage (distance entre le point d’impact et le prolongement du pivot sur le sol, dans un plan transversal) sans jouer sur le carrossage. D’autre part, elle permet d’obtenir un effet de rappel de la direction. La géométrie du train avant est mesurée par rapport à l’assise correspondant à la position du véhicule sous charge statique, reposant sur une surface plane et avec des pneumatiques gonflés à la pression prévue par le constructeur.

 

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