Les pneus
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Les
pneus en Formule 1 prennent de plus en plus d’importance, à cause des
progrès toujours grandissants afin de permettre à cette voiture de
gagner constamment du temps, et d’aller de plus en plus vite. Leur
importance se situe à permettre ces progrès car le pneu est le seul
organe en contact avec le sol. Étant donné qu’ils ont à peu près
tous la même forme (à cause de la réglementation de la
FIA), c’est
dans la composition de la gomme que l’on retrouvera des différences.
Bien entendu, un pneu identique réagira différemment selon la conduite
du pilote, la conception de la voiture et ses réglages. Afin
d’avoir une bonne idée de ce qu’est un pneu de Formule 1, étudions
un peu le développement de cet organe (en général), et voyons un peu en
détail sa fabrication. Nous
parlerons aussi de la roue qui se situe à cheval entre le pneu et la
suspension, car elle constitue le support qui est essentiel pour
l’utilisation des pneus. Les
premiers développements importants dans le monde du pneumatique commencèrent
en 1925 (entre 1890 et 1925, il n’y a pas eu de conception révolutionnaire),
assurant au pneumatique une plus grande solidité et une sécurité de
marche supérieure. Pour y arriver, on a remplacé les toiles croisées
caoutchoutées ordinaires par le tissu câblé (sans trame) dont la
structure permet d’éviter les frottements internes, limite l’échauffement
et donne aux flancs une plus grande résistance aux flexions continuelles
auxquelles ils sont soumis pendant le roulement. Cette innovation permit
de remédier à la cause principale des éclatements assez fréquents à
cette époque, et de réaliser les conditions préalables pour une réduction
progressive des pressions de gonflage. Les étapes
les plus importantes et les plus récentes du développement du
pneumatique sont :
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- Structure et fabrication d’un pneu conventionnel Même
si les pneus conventionnels et ceux de Formule 1 sont différents, ils
sont construits selon une technique similaire. Voyons comment on fabrique
un pneu. Tout
d’abord, un pneu moderne est constitué par une enveloppe qui comprend
une carcasse, une bande de roulement et des talons, ainsi qu’une valve
qui permettra de la gonfler. L’élément d’étanchéité est représenté
par une mince couche de caoutchouc imperméable que l’on nomme cale d’épaisseur
(liner), qui recouvre toute la partie intérieure de l’enveloppe et du
canal de la jante (assume des fonctions d’étanchéité). La structure
de la carcasse doit posséder des caractéristiques d’élasticité et de
résistance à la fatigue très élevée. Comment
le fabrique t-on? Une solution universellement adoptée consiste en la
superposition d’un nombre pair de toiles caoutchoutées, découpées et
croisées les unes par rapport aux autres selon des angles différents en
fonction de la structure choisie. Ces toiles sont constituées par des
cordonnets de section relativement grands, disposés en nappes, sur
lesquelles le mélange de caoutchouc est appliqué par calandrage. La
trame est constituée par des fils très fins et éloignés les uns des
autres d’autant qu’ils ne supportent aucun effort et qu’ils servent
seulement à maintenir en place les cordonnets pendant l’application de
la gomme. La fabrication du pneu s’effectue au moyen d’une machine spéciale,
constituée par un tambour tournant et expansible radialement, sur lequel
on superpose les matériaux en commençant par ceux qui se trouvent le
plus à l’intérieur. Par la
suite, on procède à l’enroulement et à la réunion sur le tambour de
la feuille de caoutchouc, à la fois aux petites toiles de renforcement
des talons et à la toile de la carcasse (les cordonnets sont parallèles
à l’axe du tambour si la structure est radiale, ou bien les nappes sont
disposées obliquement si la structure est diagonale). Ensuite on procède
à la mise en place des tringles, au rabattement des extrémités de la
toile autour de ces mêmes tringles, et à la pose de bandes et
bandelettes prises dans des feuilles caoutchoutées de qualité différente
dans les zones de talon, des flancs et de la bande de roulement. À ce
stade, le futur pneumatique constitue un manchon cylindrique sans cohésion
et visqueux. L’étape suivante est la vulcanisation où on procèdera
au collage de la bande de
roulement sur les toiles de ceinturage et où on fera perdre au mélange
de caoutchouc sa plasticité initiale en lui donnant des propriétés élastiques
stables. La
vulcanisation en moule se réalise dans des presses spéciales en
utilisant l’action combinée de la chaleur et de la pression. Le corps
du pneu est chauffé simultanément de l’extérieur (avec de la vapeur
circulant à l’intérieur des parois du moule) et de l’intérieur (par
de l’eau chaude sous pression contenue dans une membrane de caoutchouc
à l’intérieur de l’enveloppe). Une
pression de 15 à 20 atmosphères ou plus, sert à comprimer le pneu de
l’intérieur et à l’appliquer contre le moule de façon à ce qu’il
puisse prendre la forme, les sculptures et les inscriptions
correspondantes. Le temps de vulcanisation varie en fonction des
dimensions du pneu, des techniques opératoires et des mélanges utilisés.
La température de vulcanisation est en général de 200°C.
Chaque
fabricant confectionne ses pneus de cette façon, mais avec des différences
pour tout ce qui concerne le choix des matériaux et la disposition de
chacun des éléments constitutifs de la structure. Ces différences sont
causées par les caractéristiques particulières exigées par
l’utilisation à laquelle est destiné le pneu, comme par exemple si on
exige des vitesses basses ou élevées, les charges que subiront ces pneus
et le type de terrain sur lequel il doit travailler; et par le niveau de
technologie du fabriquant. Il
existe de nombreuses autres différences plus ou moins visibles concernant
la matière des toiles, leur nombre, les mélanges et le dessin de la
bande de roulement, qui ont aussi une répercussion sur le plan de
l’utilisation pratique. Par exemple, la structure radiale peut être
confectionnée de diverses manières tout en utilisant les mêmes matériaux.
Le produit de chacune de ces combinaisons constitue un pneu particulier
qui aura un comportement différent de celui des autres (adhérence,
usure, bruit, etc.). Pour
ce qui est de la carcasse, il en existe deux types : à structure métallique
et à structure textile. Le choix de l’un ou l’autre dépendra du résultat
recherché. La carcasse à structure métallique sera plus résistante et
s’échauffera moins, donc il sera plus rigide; ainsi il répondra plus
vite aux manœuvres d’un pilote. La carcasse à structure textile est
plus molle, il répondra donc moins brusquement aux sollicitations de la
direction, et pour une même rigidité, il sera plus lourd que l’autre
type et aura l’inconvénient de se déformer plus facilement; par
contre, il aura un travail de rupture plus élevé en ce qui concerne la
ceinture. Il est à noter qu’en Formule 1 on utilise une carcasse à
structure textile et non pas métallique pour un gain en poids et aussi
parce que le matériel de la toile permet d’éviter les inconvénients
d’une toile textile conventionnelle. C’est
l’élément distinctif le plus apparent d’un pneumatique car il est en
surface. Les éléments fondamentaux sont le mélange et le dessin. Le mélange
de la bande de roulement est le fruit de la recherche du meilleur
compromis entre la durée, l’adhérence et l’usure, facteurs qui sont
souvent en conflit direct les uns envers les autres : un mélange très
mou est très adhérent aura une durée de vie plutôt réduite et, en
s’échauffant facilement, il s’usera d’une façon irrégulière. Au
contraire, un mélange très dur aura une grande résistance à l’usure,
mais une adhérence réduite. Ces deux conditions s’appliquent aux pneus
d’une Formule 1.
Cependant,
ce type de pneu perd toute son adhérence lorsque le sol est détrempé
car la bande de roulement ne peut évacuer l’eau. C’est pourquoi on a
conçu deux autres types de pneus : le pneu intermédiaire pour un
revêtement peu mouillé, et le pneu pluie pour un revêtement détrempé. Bien
entendu, il est facile de changer ses pneus lors d’une course, mais pour
une voiture conventionnelle, il faut une bande de roulement avec un dessin
approprié pour tout type de température, car il serait inimaginable de
devoir changer ses pneus à chaque fois que le temps change, que ce soit
chez soi ou sur la route, et aussi, il faudrait emmener avec soit un ou
deux autres trains de pneu (4 ou 8 pneus) à l’aide d’une remorque car
il n’y a pas de voiture possédant un coffre assez grand pour contenir
tout cela. |
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