L'aérodynamisme
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Les
pontons sont des ouvertures à l’entrée du moteur, situés après les déflecteurs
et qui servent à faire varier la température du moteur selon l’angle
d’ouverture. Ils mènent l’air vers les radiateurs qui s’occupent de
refroidir le moteur.
Il
n'y a cependant pas que les ailerons qui peuvent donner de l'appui à la
monoplace. Le dessous de la voiture, appelé "fond plat" est
aussi très travaillé pour permettre à l'air de sortir plus vite qu'il
n'y est entré, ce qui créé une dépression sous la voiture, lui
permettant alors de coller à la piste. On appelle cela l’effet de sol.
Depuis 1994, une planche en bois (maintenant en carbone) a été imposée sous le fond plat pour
surélever la voiture et atténuer la tenue de route car les ingénieurs
avaient inventé la jupe aérodynamique qui était un grand appendice sous
la voiture qui emprisonnait l’air et qui produisait une succion
tellement grande que même les forces G ne pouvaient décoller la voiture
du sol, ce qui entraînait souvent des cassures qui pouvaient provoquer un
grave accident; et si la voiture décollait un peu du sol, elle se mettait
à voler, ce qui était encore plus dangereux pour le pilote.
La
charge verticale est la somme de tous les efforts verticaux que subit le véhicule.
Cela comprend le poids de la voiture, les efforts dus à l'aérodynamique,
les efforts dus à l'inertie lors d'une accélération ou d'un freinage
(transfert de charge). La charge verticale a une influence prépondérante
sur le comportement de la voiture: elle influe sur tous les efforts si
bien que le pneu peut passer à travers la suspension. En règle générale,
plus la charge verticale est importante, plus la voiture
"collera" à la route. Un autre aspect de l’aérodynamisme
qui est très important est
la soufflerie. C’est une pièce aménagée spécialement pour tester
l’écoulement de l’air sur la carrosserie et toutes les appendices aérodynamiques.
Tout le développement à ce niveau se fait ici car toutes les meilleures
écuries possèdent une soufflerie privée. C’est très dispendieux
(entre $20 et $30 millions) et seules les écuries les plus riches peuvent
se permettre d’en posséder une. Les autres se doivent d’en louer une
de temps à autre sinon elles ne pourront pas suivre les plus performants
et ils seront condamner à disparaître, car il faut souligner que pour
qu’un constructeur ait le droit de faire courir sa voiture lors du Grand
Prix, elle doit absolument être dans les 107% du temps de qualification
de la voiture la plus rapide. Une voiture pas suffisamment performante se
verra refuser le départ (cela arrive assez fréquemment à Minardi). En
bref, sans soufflerie on ne va nulle part.
On utilise la dynamique des fluides par
modélisation informatique afin de simuler le passage de l’air autour de
la voiture sur un écran d’ordinateur. Pour ce faire, on place la
monoplace sur un banc à vérins qui est le simulateur le plus important
après la soufflerie car il permet de remplacer les tours de piste que
l’on ne peut pas faire à cause de la réglementation. Cet appareil est un système servohydraulique
d’essai et de simulation de mouvement et il sert surtout à développer
les suspensions et les amortisseurs. À
l'aide de la télémétrie, les sept vérins hydrauliques, situés sous
les roues et les extrémités de la voiture, permettent au banc de
reproduire les chocs et forces générés à chaque tour de circuit. Améliorer
les performances des amortisseurs est essentiel : plus la voiture absorbe
facilement les chocs, plus ses performances aérodynamiques sont bonnes et
constantes. Le rôle du banc au cours d'un week-end de course est tout
aussi important : en étudiant les données collectées lors des séances
d'entraînements du vendredi, les ingénieurs peuvent, de retour à
l'usine, perfectionner le réglage prévu pour la course du dimanche.
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16- Le système de réduction de traînée aérodynamique (DRS - Drag Reduction System) Instauré depuis 2011, le DRS est un système géré électroniquement qui permet d'ouvrir l'aileron arrière de la voiture afin d'annuler l'effet de traînée aérodynamique et ainsi permettre au pilote d'augmenter ses chances de dépassement par rapport à la voiture devant lui. En ouvrant l'aileron arrière, cela permet à la voiture d'accélérer et de réduire les turbulences. Le pilote active le DRS via un bouton sur le volant et l'aileron se referme aussitôt qu'il appui sur le frein. On ne peut cependant utiliser ce système partout : selon la configuration du circuit, on peut l'utiliser à un ou deux endroits spécifiques, toujours sur une longue ligne droite qui précède un virage lent. Le pilote doit se trouver à moins d'une seconde de la voiture qui le précède pour avoir l'autorisation d'appuyer sur le bouton déclencheur et c'est un système de chronométrage implanté dans le sol qui allume un voyant lumineux dans le cockpit du pilote, l'avertissant ainsi qu'il se trouve à moins d'une seconde de son adversaire. En complément au SREC, le DRS permet d'annuler l'avantage que possède la voiture qui se trouve devant pour se défendre car la FIA s'est rendue compte que même si le SREC est un excellent dispositif, si les deux voitures l'utilisent lors d'une tentative de dépassement, que les avantages s'annulent. Le DRS permet ainsi de rétablir l'avantage à la voiture la plus rapide afin de donner un bien meilleur spectacle. Les résultats sont spectaculaires car même à Monaco on peut dépasser régulièrement. On peut dire que le DRS a révolutionné la Formule 1 et a ramené beaucoup de partisans vers ce sport.
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