1.5
- L’arbre à cames
Appelé
aussi arbre de distribution, l’arbre à cames commande l’ouverture des
soupapes. Il est composé d’une pièce de métal longiligne entraîné
par une roue dentée et il y a une ou deux cames par soupape dépendamment
du type de moteur. Ils se divisent en trois types principaux : 1-
Arbre à cames latérales (position dans le carter), 2- Arbre à
cames en tête (position dans la culasse) et 3- Double arbre à
cames en tête (un pour les soupapes d’admission et l’autre pour
les soupapes d’échappement).
Arbre à cames d'un moteur à plat
|
Schéma d'un arbre à cames
typique
|
Arbre à cames latéral
|
Arbre
à cames en tête
|
Quadruple
arbre à cames en tête |
Le
double arbre à cames en tête et plus ont l’avantage d’éliminer des
éléments susceptibles de fléchir, comme les tiges et les culbuteurs, de
réduire les forces d’inertie dues aux masses en mouvement alternatif et
de permettre une meilleure disposition des soupapes avec des chambres de
combustion ramassées. Il est fréquent d’y retrouver des pignons pour
la commande de la pompe à l’huile et du distributeur, et une came spéciale
pour la commande de la pompe à essence mécanique.
Dans
les commandes desmodromiques (ouverture et fermeture des soupapes commandées
mécaniquement par des cames ou excentriques), on retrouve un dispositif
qui permet d’éviter l’affolement des ressorts en cas de sur-régime,
mais ce système plus coûteux n’est pas pour les voitures de grande série.
Ce système fut utilisé en F1 pendant un certain temps mais il est
maintenant insuffisant en raison de l’affolement des ressorts (on
utilise maintenant un système à air comprimé).
Arbre à cames et
tiges de culbuteurs |
1.5.1
- La came
C’est
la partie la plus délicate dans la conception d’un arbre à cames car
son profil détermine le mouvement d’ouverture et de fermeture, la durée
d’ouverture et la levée des soupapes. Le profil de la came est
normalement différent pour les soupapes d’admission et d’échappement
car les lois que doivent suivre ces deux pièces sont différentes.
Le
profile de la came se compose de trois parties : 1- La zone de
repos qui est un arc de cercle auquel correspond la fermeture de la
soupape, 2- Un arc de cercle de rayon plus petit qui correspond à
la zone d’ouverture maximale de la soupape et 3- Deux segments
rectilignes ou curvilignes, tangents aux deux cercles et correspondant
respectivement à la levée et au retour de la soupape.
Schéma d'une came |
1.6
- Les soupapes
La
soupape a pour rôle principal de régler l’entrée et la sortie des gaz
dans la chambre de combustion. Elles ont une forme normalisée un peu
comme un champignon dont la tête est soutenue et guidée par une tige
cylindrique. Elles sont animées par un mouvement alternatif et
s’ouvrent vers l’intérieur de la chambre de combustion où l’étanchéité
est favorisée par la pression des gaz. Les soupapes travaillent dans des
conditions critiques (surtout celles d’échappement) et elles doivent être
conçues avec un bon alliage qui sera résistant. On retrouve des alliages
acier-nickel-chrome pour les moteurs pas très sollicités et la stellite
(acier-cobalt-chrome) pour les moteurs plus sollicités. Pour le guide de
la soupape on utilisera surtout la fonte perlitique et le bronze. La
plupart sont bimétalliques (tête et tige sont de matières différentes
et sont reliées par soudure) et certaines sont même creusées pour
recevoir du sodium pour favoriser le refroidissement.
Le
nombre de soupapes est déterminé par le constructeur selon un rendement
donné du moteur : plus le moteur sera exigeant, plus il y aura de
soupapes ( il peut y en avoir jusqu’à 4 par cylindre). On favorisera 2
soupapes plus petites au détriment d’une grosse soupape. Question de
fiabilité.
Les
têtes prennent trois formes principales : 1- Plate : C’est
la forme la plus répandue car elle ne demande pas d’usinage mécanique,
2- Convexe : Elle donne des obturateurs plus rigides, plus
massifs et plus solides mais plus lourds, avec des sièges sensibles aux
effets de température. Elle est utilisée principalement pour les
soupapes d’échappement, 3- Concave : Elles ont la propriété
de conserver la forme conique du siège même sous de très fortes déformations
thermiques et elles sont utilisées principalement pour les soupapes
d’admission. Les deux dernières catégories sont utilisées
principalement pour les voitures de course.
4
soupapes d’admission concaves.
|
4 soupapes
d’admission plates.
|
4
soupapes d’admission concaves avec tête usinée.
|
Soupape
en Nimonic 80 pour haute température (à gauche) et soupape bimétallique
creuse remplie de sodium (à droite)
|
Soupapes
et ressorts |
1.7
- Le carburateur
Le
carburateur a pour principale fonction de préparer le mélange gazeux
air-essence nécessaire au fonctionnement du moteur à explosion. Il doit
également régler à volonté la vitesse et le couple du moteur. Il réalise
la carburation qui consiste à préparer le combustible en effectuant la
pulvérisation, la vaporisation et le brassage de l’essence avec une
quantité déterminée d’air. La carburation se produit lorsque la
bougie produit une étincelle dans la chambre de combustion qui provoque
l’inflammation de l’hydrogène et du carbone (principaux composants de
l’essence) avec l’oxygène de l’air qui y pénètre.
Pour
que le mélange air-essence soit performant, le carburateur doit produire
un mélange homogène, qui doit assurer la meilleure pulvérisation
possible; et produire un dosage constant à tous les régimes, sans pour
autant exclure la possibilité de le faire varier dans des conditions de départ
à froid ou d’accélération rapide.
Lors
d’un départ à froid (lorsque l’on met le moteur en marche), la dépression
est trop faible pour aspirer le carburant, et le dosage est très pauvre.
Pour y remédier, les ingénieurs ont inventé le démarreur (starter) qui
permet d’enrichir le mélange.
Lors
d’une brusque accélération, on provoque l’ouverture totale du
papillon, ce qui entraîne une augmentation rapide du débit d’air,
laquelle n’est pas suivie d’une augmentation du débit de carburant à
cause de la plus grande inertie de ce dernier. Pour y remédier, on a
installé une pompe de reprise qui évite une baisse brutale de régime en
envoyant une quantité d’essence supplémentaire lors de la reprise.
Le
carburateur se compose de 4 éléments principaux : 1- La cuve à
niveau constant qui inclut un flotteur muni d’un pointeau qui permet
l’ouverture ou la fermeture de l’orifice d’arrivée d’essence, 2-
Le diffuseur, ou buse, qui crée la dépression nécessaire à
l’aspiration du carburant, 3- Le gicleur qui sert à introduire
le combustible dans la zone de dépression du diffuseur, et 4- Le
papillon qui assure le dosage de la quantité de combustible admise en
fonction de l’effort demandé au moteur.
Pompe de reprise |
Malgré
les différents types de carburateurs, on s’aperçoit qu’il n’est
efficace qu’à certains régimes et pour les voitures à haute révolution
moteur (telles les voitures de course), le mélange subit des variations
de vitesse, de pression et de température qui sont susceptibles de le
faire changer. Ce qui fait que la fraction d’essence qui n’est pas
pulvérisée ne brûle pas dans la chambre de combustion. Autrement dit,
tout se passe comme si elle n’était pas parvenue dans les cylindres. Un
autre défaut important pour les voitures de course en particulier,
c’est que le niveau de la cuve ne demeure pas constant dans les courbes
et les virages à grande vitesse. Pour y remédier, on a créé
l’injection.
Pour
exprimer les défauts du carburateur, voyez le tableau suivant.
Mélange
trop pauvre
|
Mélange
trop riche
|
Excès
d'air =
Manque d'essence
|
Excès
d'essence =
Manque d'air
|
-
Mauvaise compression =
eau dans l'essence
- Prise d'air = gicleurs
bouchés
|
-
Starter en fonction = volet
d'air coincé
- Niveau de cuve trop haut =
filtre à air encrassé
|
Départs
difficiles
Retours au carburateur
Le moteur chauffe
Porcelaine des bougies claire
|
Le
moteur "galope"
Gaz d'échappement noirs à odeur d'essence
Explosions dans l'échappement
Porcelaine des bougies noire
Consommation excessive d'essence
|
|
|