Talbot
(1903-1938) |
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La firme
britannique fut fondée en 1903 lorsque la compagnie
Clément-Talbot, soutenue à l'époque par le
Comte de Shrewsbury et Talbot, importa
la voiture française Clément.
En dépit de son nom
et des intérêts d'Adolphe Clément dans la
firme, c'était une entreprise anglaise et, à la fin de l'année, les voitures
importées furent appelées Talbot. Il faut
signaler que la firme vendait également des camions, des autobus et des
bateaux. À la fin de 1904, une usine impressionnante était achevée, complétée par une piste d'essais, et l'année suivante, des voitures Talbot partiellement construites et montées en Angleterre en sortirent, dont le modèle 12/16 CV qui devint célèbre. Mais la firme importait toujours des voitures françaises. La première Talbot à être fabriquée en Angleterre fut la 20 CV de 1906. Conçue par C.R. Garrard, et quoique toujours classique, elle avait un moteur très efficace de 3,8 litres. Cette voiture, ainsi que la 12/16 CV de 2,7 litres étaient des voitures rapides, qui se firent rapidement un nom dans les compétitions ; leur slogan devint "L'invincible Talbot". La popularité de ces voitures était due à une combinaison de régularité de fonctionnement, de sécurité, de vitesse et de prix raisonnables. Les catalogues indiquaient également toute la gamme de voitures de fabrication française. Une 6 CV sortit en 1910 et la 25 CV de 4½ litres fut révisée par G.W.A. Brown. Ce modèle, piloté par Percy Lambert, parfaitement mis au point et allégé, et muni d'une carrosserie de course, fut le premier à couvrir les 161 km en une heure à Brooklands en 1913. La même année, un nouveau modèle, la 15/20 CV de 2,6 litres, fit son apparition . Cette voiture, ainsi que la 25 CV appelée la "25/50", furent des voitures célèbres qui firent briller le nom de la firme dans les compétitions. Un modèle de sport de la "25/50" existait également. C'est à ce moment que la firme abandonna la vente des voitures françaises. Talbot se concentra sur des petits modèles jusqu'en 1930 lorsqu'elle sortit la "75". C'était un modèle de tourisme destiné à ceux qui désiraient des performances un peu supérieures, malgré que la "90" était une voiture de sport à moteur plus poussé, qui permettait d'obtenir 128,7 km/h avec les mêmes perfectionnements. Elle était vendue sous forme fermée ou découverte, mais la carrosserie la plus élégante était celle de la voiture de tourisme sport de série. Une 6 cylindres légère et économique, la "14/45" CV avec châssis plus court, constituait le bas de gamme. Avec la "90", Talbot retrouva un regain de vie en tant que firme réputée pour ses voitures de sport. Une troisième et quatrième place aux 24 heures du Mans furent suivies par des succès en catégories dans le Grand Prix d'Irlande, le Tourist Trophy d'Ulster et les 500 Miles de Brooklands. Au printemps 1931 sortit la Talbot 105, avec un nouveau moteur 75 x 112 mm de 3 litres de cylindrée. Pour améliorer l'entrée d'air, les soupapes étaient en disposition décalée au lieu d'être en ligne. Sur le châssis étaient montés tous les types de carrosseries, de la berline à la voiture sport 4 places, et elle atteignait 161 km/h. Le démarrage de ce moteur plus gros était assez difficile en dépit de l'aide de deux batteries de 12 volts, car le starter ne comportait pas de réduction de vitesse. La boite de vitesses Wilson à changements de vitesses automatiques, vendue en option en 1933, n'améliora pas les choses. En compétition, le nom de Talbot allait de succès en succès. La "105" prit la troisième place dans le Grand Prix d'Irlande et au Mans, la 4ème au Tourist Trophy et la 2ème dans la course des 500 Miles de Brooklands. Une voiture de tourisme de ce modèle, remporta la Coupe des Glaciers après une performance sans défauts dans un rallye alpin. Le prix de la Coupe des Alpes fut remporté en 1932 par les Talbot 105, et cette même année la firme prit également une 2ème place dans la course des 1000 Miles de Brooklands et des troisièmes places au Mans, et dans la course des 500 Miles. A la fin de l'année 1932, la participation de Fox & Nicholl était interrompue, et la course au succès prit fin. Les voitures de série continuèrent à bien se comporter et à bien se vendre. Par la suite, un dénommé Rootes acquit la majorité des parts de Clément-Talbot en 1935; une transaction qui ne réussit pas à l'entreprise qui ferma ses portes à la veille de la guerre en 1938.
Le Comte Talbot
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Tableau des vielles pionnières |