François Szisz
|
|||
François Szisz (sont
vrai prénom est Ferenc) est né à
Szeghalom en Hongrie le 20 septembre 1873,
dans l'empire austro-hongrois des Habsbourg. Dans les années 1890 il était ingénieur dans le domaine du chemin de fer mais il s'est vite intéressé aux automobiles. En 1901, il fut engagé par les frères Renault. Il leur montra son génie en réalisant le premier moteur par auto-combustion. En 1905, il devint le chef du département des tests et fut le premier pilote Renault, et c'est là qu'il prit pour la première fois le prénom de François. Il participa à la Coupe Gordon Bennett et à la Coupe Vanderbilt, où il termina cinquième dans les deux cas. Mais son moment de gloire est arrivé en 1906 à Le Mans, lorsqu'il remporta le premier Grand Prix de l'histoire. La course était disputée sur une piste de 103 km pendant 2 jours : les 26 et 27 juin, et totalisait 1239 km, car il fallait faire deux fois 6 tours. Il y avait 32 voitures divisées en 12 manufacturiers. Szisz conduisait la Renault 3A, qui avait un moteur 4 cylindres de 13 litres de 90 HP. Szisz a eu la brillante idée de ne pas installer de différentiel car le circuit était tellement long qu'il n'y avait pas de virages prononcés; ce qui lui a permit de sauver du poids. Il fut aussi le premier à utiliser des roues détachables Michelin, lui permettant de gagner beaucoup de temps lorsqu'il devait changer de pneu, car en ces temps là, les pistes étaient plutôt en mauvais état, ce qui provoquait beaucoup de crevaisons. Toutes ces astuces lui permirent de terminer premier au total des deux journées, une demi-heure devant Felice Nazzaro (il termina deuxième l'année suivante derrière Nazzaro). Szisz devint un héro national en France et devint citoyen français. Par la suite, Renault se retira de la compétition et Szisz continua de piloter des voitures différentes jusqu'à la première guerre mondiale. Après la guerre, il ouvrit un garage près de Paris et se spécialisa pour les Renault et les Citroën. En ayant assez des voitures, il s'isola dans un petit village en Hongrie où il pratiqua le jardinage. Par la suite, durant l'occupation allemande, il reprit les affaires en construisant principalement des camions de ravitaillement. Szisz décéda le 21 février 1944 à Auffargis en France. Aujourd'hui, plusieurs monuments commémoratifs ont été érigés en son honneur, en plus de trois musées : Le Musée Szisz, Le Musée Historique Renault et Le Musée de l'Auto des frères Haris. Une petite anecdote : en 1956, un homme a tenté de se faire passer pour lui et il a réussi à en convaincre plusieurs. Mais lors de son décès en 1970, il a été démasqué, et c'est pourquoi dans certaines biographies, on voit 1970 comme année du décès, alors qu'en réalité il est mort en 1944. |
|||
|