Motobloc  

(1902-1931)

 

Cette firme fut fondée par un groupe administratif en 1902. Elle engagea le réputé ingénieur Émile Dombret qui se spécialisait dans le domaine du moteur à pétrole. Il deviendra par la suite directeur technique.

Motobloc participa pour la première fois à une course lors de l'épreuve Paris-Madrid en 1903. La firme engage quatre voitures dont l'une est pilotée par Émile Dombret en personne. Disputée au mois de mai, la course n'est qu'une succession d'accidents meurtriers, une véritable hécatombe pour les pilotes et les spectateurs qui justifie la décision du gouvernement d'interrompre la course à Bordeaux. Une tragédie qui occulte la performance des voitures rescapées, notamment celle des quatre Motobloc qui rejoignent ensemble Bordeaux, sans le moindre incident mécanique. Par la suite, quelques épreuves régionales permettront tout de même à Motobloc de recevoir les honneurs des chroniques automobiles sportives.

Émile Dombret se distingue par son audace en 1905 et 1906 en plaçant le volant moteur au milieu de la longueur du vilebrequin, entre deux groupes de cylindres jumelés, abandonnant ainsi sa disposition classique en bout de vilebrequin. Dombret espère ainsi diminuer les vibrations et assurer une plus grande robustesse à l'ensemble. Une particularité spécifique des voitures Motobloc qui devient le nouvel argument publicitaire de la marque.

La Type P, avec un imposant châssis de 70 HP, s'aligne au Grand Prix de l'ACF de 1907 équipé de ce nouveau bloc moteur afin de l'éprouver dans des conditions extrêmes. Sur les trois voitures Motobloc qui prennent le départ, une seule franchit la ligne d'arrivée à la 11ème place, ce qui demeure tout de même une bonne performance puisque sur les 37 voitures engagées, seules 17 terminent l'épreuve. Ce qui combla par dessus tout Motobloc, fut le comportement parfait du moteur. Ce fait motive la direction de commercialiser la Type R, une version tourisme extrapolée de la Type P.

Ce modèle prend le départ sur le circuit de Dieppe pour l'édition de 1908 du Grand Prix de l'ACF, mais doit se contenter cette fois des 13 et 14ème places. Face à l'investissement financier trop important qu'impose la compétition, et ne voulant pas être relégué au rang de faire-valoir face aux puissantes écuries de course qui monopolisent les podiums, Motobloc préfère se retirer de la compétition de haut niveau au profit d'épreuves régionales ou d'endurance.

Motobloc participera ainsi à la "Coupe du monde" de 1908, qui consiste en une traversée des Etats-Unis d'Est en Ouest. Tous les modèles de la marque jouissent d'une excellente réputation de robustesse et de fiabilité, ce qui motive la direction de s'attaquer à un périple aussi long et difficile.

En 1909, Émile Dombret innove encore en fabricant des culasses d'un montage particulier, un embrayage métallique breveté et un carburateur automatique avec une manette des gaz sur le volant et accélérateur au pied. Mais en plus de leurs innovations techniques, les différents châssis Motobloc se caractérisent par leur qualité de finition et leur résistance, les publicités maison de l'époque affirment qu'ils sont "destinés à ceux qui veulent ignorer le mécanicien".

Par la suite Motobloc sort une 6 cylindres de 3 litres de cylindrée qui est constituée de deux groupes de 3 cylindres avec toujours le volant positionné au centre du vilebrequin. Cette technique lui confère une absence totale de vibration et une souplesse remarquable. Pilotée par Testa, une 6 cylindres de série termine brillamment à la 5ème place du 1er Rallye de Monte-Carlo organisé en 1911, la victoire revenant à Rougier sur une Turcat-Méry de 25 HP.

La première guerre mondiale et la grande crise économique affecteront profondément la firme qui fermera boutique en 1931.

 

Première Motobloc

Motobloc Torpedo

Affiche

 

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