Matra  

 

Cette entreprise à multiples facettes, a été fondée en 1937 sous le nom de Société Générale de Mécanique-Avion-Traction, qui fut changé en MATRA en 1941. Spécialisée dans le domaine militaire, la société élargit son domaine dans le milieu spatial en élaborant des missiles et des fusées destinées à placer les satellites sur orbite.

Lorsque les activités de l'entreprise sont confiées à Jean-Luc Lagardère, Matra s'oriente vers la fabrication de l'automobile en sortant les modèles Djet et participe aux compétitions dès 1965 avec la MS1 de Formule 3. La 530 de 1967 innova avec son moteur Ford V4 placé en position centrale et par sa carrosserie en matière plastique qui reposait sur une structure autoportante en tôle d'acier. Cette voiture connut de nombreux changements en 1969 et 1970 pour devenir la 530LX.

Suite à l'accord survenu avec Chrysler France en 1969, qui contrôlait depuis peu la firme Simca, le département sport prit le nom de Matra-Simca. La Bagheera de série de 1973 issue de la compétition Rallye, en fut le résultat.

Mais auparavant, Matra fit sa marque en remportant le championnat de Formule 3 de 1965 avec Jean-Pierre Beltoise, et participa à la Formule 2 ainsi qu'aux 24 heures du Mans en 1966, l'année même de son entrée en Formule 1 grâce à un accord avec l'écurie Tyrrell. Matra introduisit sa MS5 de Formule 2 modifiée pour le grand circuit de la F1.

L'écurie Matra-Elf International fut créé en 1967 avec l'aide de la pétrolière Elf, du directeur Ken Tyrrell et des pilotes Jackie Stewart et Jean-Pierre Beltoise. Ces voitures de Formule 2 et 3 montrèrent des signes encourageants et c'est ainsi que le gouvernement français décida d'aider financièrement la société, afin de pouvoir développer des voitures pour les 24 heures du Mans ainsi que pour la Formule 1, car les Matra de F1 demeuraient toujours des Formule 2 modifiées.

C'est ainsi qu'est née la MS9, issus de la MS7 de Formule 2, avec laquelle Jackie Ickx remporta le championnat des pilotes. Elle fit place par la suite à la MS10 et la MS11, les deux premières monoplaces entièrement conçues pour la F1. Grâce à ces deux voitures et au moteur Cosworth, Stewart et Beltoise enlevèrent un doublé au Grand Prix de Hollande en 1968 et Stewart termina deuxième au classement général, tandis que Beltoise enlevait le championnat de Formule 2 avec sa MS7. À ce palmarès, s'est rajouté les 5 victoires du modèle 630 à moteur Ford en compétition internationale.

La consécration de l'écurie est survenue en 1969 alors que Matra enleva les deux championnats avec Jackie Stewart dans sa MS80, grâce à qui il enleva 5 victoires. L'année 1970 ne fut pas le reflet de la saison précédente, et cela, dans à peu près toutes les catégories. Stewart et Tyrrell se retirèrent car ils avaient perdu confiance dans le potentiel de la nouvelle MS120. Ils eurent raison car les pilotes Beltoise et Pescarolo arrivèrent respectivement neuvième et douzième au classement général. Matra ne fit guère mieux dans les autres disciplines.

En 1971, il n'y avait que Chris Amon comme pilote de qualité car la licence de Beltoise lui fut retirée à cause d'un accident responsable qui coûta la mort à Ignazio Giunti aux Mille Kilomètres de Buenos Aires. Le moteur de la MS120B était puissant mais fragile et Matra termina la saison à l'avant dernière place. Dans les autres catégories, Matra ne pouvait compétitioner avec les Porsche et elle ne prit part qu'aux 24 heures du Mans. La Matra 660 fit une bonne course mais dû abandonner.

En 1972, Matra décide de continuer en Formule 1 mais après plusieurs malchances, l'écurie décide de se retirer de la F1 après le Grand Prix de France. Avec la victoire de la Matra 670 aux 24 heures du Mans de la même année, la firme décide de porter tous ces efforts dans la catégorie sport.

Pour 1973, Matra met la barre haute en ayant comme objectif de remporter à nouveau les 24 heures du Mans ainsi que le Championnat mondial des marques. Après un début décevant, la Matra 670B démontre sa supériorité et elle permet à la firme de réaliser ses deux objectifs. Matra récidive en 1974, mais à cause de la décision de Chrysler France d'arrêter la compétition, l'entreprise n'a d'autre choix que d'interrompre ses activités sportives.

Entre-temps, la firme s'implique dans la conception de métro en 1970 avec les projets ARAMIS et VAL. Dès sa sortie en 1983, le projet VAL qui consiste en un métro entièrement automatique, sécuritaire, fiable et rentable, connaît un succès retentissant car il sera adopté par l'aéroport O'Hare de Chicago, ainsi que par les villes de Taipei, Rennes et Turin.

En 1992, c'est le projet Météor qui retient l'attention. Ce métro sera adopté par Paris et New York. Parallèlement, Matra Transport International développe également des automatismes d'aide à la conduite pour les métro. Plus de 35 pays adopteront ce système.

L'entreprise n'a plus de frontières car en plus de s'implanter dans le transport urbain et dans la conception d'avions commerciaux, Matra développe en partenariat avec Irisbus, le CIVIS, qui consiste en un système de guidage optique.

Le 5 novembre 2001, la compagnie fusionne avec la société de transport Siemens et prends pour nom Siemens Transportation Systems. L'avenir est prometteur pour cette entreprise. D'un autre côté, la fabrication d'automobiles n'a pas été totalement abandonnée car en 2003, la section Matra automobile à été achetée par le groupe Pininfarina SPA, et prit pour nom Matra Automobile Engineering. Nous verrons bien ce que l'avenir réserve à cette compagnie, même si elle est totalement dissociée de la société d'origine.

Jean-Luc Lagardère

Matra MS80

MS 650 de 1969

530 de 1972

Murena 2L2 de 1982

Train

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Airbus Beluga

 

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