Les
24 heures
du Mans
Le tracé projeté est un circuit long de 100 km, basé sur un triangle délimité par la Fourche d'Auvours, Saint-Calais et La Ferté-Bernard. Ils ont dû construire des passages planchéiés à Saint-Calais (500m) puis à Vibraye (740 m); des stands pour les concurrents, des tribunes pour le public, des accès aménagés, des enceintes et même un tunnel.
Lors du premier Grand Prix, la limite de poids est à 1000 kg pour les voitures, et 32 se présentent. Les marques les plus redoutées sont les Fiat de 135 CH, Mercedes, Itala, les Renault de 100 CH, le tenant du titre Brasier, Darracq, Clément-Bayard, Panhard & Levassor et Lorraine-Dietrich. Grâce à la science de Michelin et au talent de François Szisz, c'est Renault qui remporte la course.
Mais le Grand Prix ne reçoit pas le succès escompté et la Sarthe ne pourra pas organiser le Grand Prix de l'ACF de 1907, dû à un manque de fonds. Cependant, les organisateurs ne se découragent pas.
On a dû attendre le 30 août 1920 pour pouvoir émettre un projet viable de la par de l'ACO (Automobile Club de l'Ouest) qui avait pour but d'organiser une épreuve d'endurance sur un circuit de 17,2 km dans le triangle de la Sarthe : Le Mans, Mulsanne et Arnage.
La première épreuve du 24 heures du Mans eut lieu le 26 mai 1923 par un temps exécrable. 16 marques étaient alignées sur la ligne de départ et elles devaient s'engager pour trois ans afin de pouvoir remporter la Coupe Rudge et Whitworth. Les organisateurs ont exigé cela de la part des constructeurs afin de s'assurer une épreuve à long terme.
C'est Chénard et Walcker qui remporte la première épreuve avec une 3 litres qui a atteint la vitesse moyenne de 92 km/h. L'année suivante, ce fut Bentley qui remporta les éloges, suivi de Lorraine-Dietrich en 1925-1926 et par la suite, Bentley domine jusqu'en 1930. Les quatre années suivantes seront dominées par Alfa Romeo avec les pilotes renommés Chinetti, Sommer, Étancelin et la grand Tazio Nuvolari. À partir de cette date, les plus grands pilotes ont rendez-vous à chaque année au Mans.
La France a dû attendre 1937-1939 pour pouvoir remporter à nouveau l'épreuve avec Bugatti, qui pulvérisa le record de la vitesse moyenne en inscrivant un 140 km/h. La deuxième guerre mondiale interrompit l'épreuve pour 10 ans, et ce fut le 25 juin 1949 que la course pu reprendre sous les yeux du président Vincent Auriol et dans un cadre rénové, car on construisit le village des 24 heures, des tribunes, des stands et on rénova la piste. C'est lors de cette épreuve que le nom de Ferrari entra officiellement dans l'histoire de la compétition.
1951 marque un changement majeur. La course basculera inexorablement vers les grandes marques investissant, sur la notoriété du Mans, des budgets de plus en plus conséquents et enrôlant les meilleurs pilotes. Les nouveaux vainqueurs seront Jaguar (1951, 1953, 1955-1957), Mercedes (1952), Ferrari (1954) et Aston Martin (1959). Les 24 heures du Mans gagnent en popularité auprès du public car l'épreuve est désormais retransmise à la radio.
De 1960 à 1965, le Ferrari régnera en maître sur la piste du Mans, tant au classement scratch que dans la catégorie GT ou à l'indice de performance, avec des pilotes tels que Phil Hill, Olivier Gendebien, Pedro et Ricardo Rodriguez.
Depuis 1964, Henry Ford Il s'est juré de remporter le match Europe-Amérique, destiné à lui ouvrir définitivement le grand marché mondial de l'exportation. L'enjeu commercial et sportif revêt tant d'importance que Ford n'envisage même pas l'éventualité d'un échec. En 1966, les Ford de McLaren-Amon et Miles-Hulme terminent sur la même ligne. l'ACO tranchera en faveur des premiers, partis plus en retrait dans l'épi de départ. L'année suivante, Gurney et Foyt remportent, à 218 km/h de moyenne, "La bataille du siècle". Pedro Rodriguez et Lucien Bianchi récidiveront l'année suivante, avant que Ickx et Oliver ne "sanctifient" à tout jamais la Ford GT 40.
Par la suite, c'est Porsche qui annonce une ère nouvelle avec le fameux record de Marko et Van Lennep établi en 1971, avec une vitesse moyenne de 222 km/h pour 5335 km parcourus avec la Porsche 917. Ce record tient toujours.
Les années 1970 furent dominées par Matra (1972-1974), Renault (1978), mais Porsche dominera avec 10 victoires en 20 ans. D'autres marques prendront la relève comme Rondeau (1980), Peugeot (1992-1993), Jaguar (1988 et 1990), Mercedes (1989) et Mazda (1991).
Bernie Ecclestone a failli tout gâcher avec sa philosophie particulière qui voulait changer la formule d'endurance pour une formule course. Mais grâce à des marques comme McLaren, son plan échoua et les 24 heures du Mans est demeuré une épreuve légendaire, qui est un tremplin phénoménal pour les grandes marques automobile et qui leur permet de montrer au public, la qualité et la fiabilité de leurs voitures.
 Circuit |
 Alfa Romeo 33/3 |
 Aston Martin |
 Chenard et Walcker |
 Corvette 1954, Ferrari 212, Zagato |
 Ferrari 166 |
 Ferrari 330 P3 |
 Ferrari Testarossa |
 Ford GT40 MKII |
 Jaguar Scarab |
 Le circuit du Mans |
 Porsche 962 |
 Porsche 906 |
 Porsche 2003 |
 Peugeot 2003 |
 MG 2003 |