Notions
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1 - Introduction et conception d'une F1 Dans de cette section du site nous tenterons de vulgariser et d’expliquer le plus possible comment est conçue et comment fonctionne ce véhicule étonnant que l’on nomme Formule 1 à l’aide de quelques notions qui aideront à comprendre le comportement sur piste de ce véhicule, en rapport avec tous les éléments techniques qui la composent. D’abord
définissons ce qu’est une Formule 1 : Une formule 1 est un véhicule
terrestre de type automobile qui essayera d’aller le plus vite possible
à l’intérieur d’un règlement. Ce règlement en question est régit
par un organisme nommé FIA. Ses composantes sont les mêmes qu’une
voiture conventionnelle (moteur, roue, frein, boîte de vitesse, etc.)
mais ce sont les caractéristiques de ces éléments qui font la différence.
Les écuries les plus riches dépensent jusqu’à $2 milliards par année
pour développer ce véhicule. Pour
plusieurs, la Formule 1 est considéré comme la NASA de l’industrie
automobile car les grandes découvertes que l’on retrouve sur nos
voitures de tous les jours sont la plupart du temps découvertes sur des
Formules 1 comme bien des choses qui nous entourent aujourd’hui sont le
fruit des découvertes de la NASA. Une
Formule 1 est un véhicule très sensible à chaque petite variation dans
l’ajustement ou la modification d’une pièce ou d’un ensemble de pièces;
que ce soit un petit ajustement au moteur, aux ailerons, à la suspension
ou tout autre. Étant donné qu’elle atteint plus de 350 km/h en ligne
droite, les virages sont pris à grande vitesse et les pilotes subissent
donc des forces de plus de 4G (4 fois leur poids). La Formule 1 subit donc
des conditions extrêmes en tout temps et l’analyse de son comportement
est très complexe. Bien
des gens voient une Formule 1 comme une oeuvre d’art car cette voiture
est entièrement fabriquée à la main et est le fruit de recherches
intensives. Mais pour mieux comprendre ce que veux dire toutes ces phrases, analysons ensembles chaque élément technique de ce véhicule, mais tout d'abord, voyons comment on conçoit une F1. La fabrication d'une Formule 1 est le résultat d'un travail acharné couvrant une période d'à peu près 15 mois. Ce lapse de temps explique pourquoi on ne peut apporter que des changements mineurs sur une voiture en pleine saison, à moins que des changements plus majeurs ont été prévus à l'avance. Voici en gros, la démarche prise par une écurie (elle peut différer d'une écurie à l'autre) pour concevoir une Formule 1 :
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L’influence des pneus et les forces qu’ils subissent Étant
donné que le pneu est la seule partie de la voiture qui est en contact
avec le sol, son influence est très importante. Plus le pneu est
efficace, plus la voiture l’est. Il y’a beaucoup de recherches chez
les manufacturiers de pneus afin de trouver le type de gomme qui sera le
plus performant selon la configuration d’un circuit donné et selon la
température de la piste. Un
pneu subit deux types de force :
C'est
de ces deux forces que naissent les problèmes de patinage au démarrage,
de blocage des roues au freinage, et de sous virage ou de survirage dans
les courbes. Afin
de tester les performances des pneumatiques, les manufacturiers chiffrent
leur résistance aux forces d'adhérence et de traction. Pour
mesurer cette résistance, ils font varier la direction de la force exercée
sur le pneu puis mesurent sa réaction. Les ingénieurs ont ici (voir
Figure 8) fait varier la direction de la force d'un angle formé par les
deux flèches. On mesure ainsi sa résistance à un certain angle, appelée
dérive, sa résistance latérale. Les tests sont réalisés selon
plusieurs paramètres (braquage des ailerons, masse de la voiture, etc.).
Lorsque
le pilote aborde un virage, il tourne les deux roues avant. Les deux pneus
frontaux subissent alors un changement de direction. Cet angle de
braquage, qui change l'orientation de la force qui s'exerce sur le pneu,
est la dérive, et est illustrée par les flèches bleues sur le schéma.
De cette dérive naît une force d'adhérence Fy (en vert). Cette force
d'adhérence agit comme un levier sur le centre de gravité G, ce qui a
pour effet de faire tourner la monoplace à gauche. Plus la dérive est
importante, plus la voiture tourne mais moins la vitesse pourra être
grande, car il y aurait alors une rupture de la force d'adhérence Fy
(voir figure 9).
Le même phénomène se produit sur le train arrière de la monoplace. À la dérive, en bleu, provoquée par le braquage des roues avant, correspond une autre force d'adhérence Fy (en rouge), toujours vers la gauche. Celle-ci agit toujours sur le centre de gravité, mais s'exerçant à l'arrière de ce point, l'effet de levier qu'elle génère est inverse et tente de faire pivoter la voiture vers la droite. C'est de cette lutte permanente entre train avant et train arrière que naît le comportement de la monoplace.
Masse de la F1 x (Vitesse de la F1)²Rayon
de braquage
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Poids et centre de gravité
Une
F1 qui roule en ligne droite ne subit qu'une seule force, longitudinale,
appelée force d'accélération, ou de décélération dans le cas d'un
freinage, qui s'applique au centre de gravité de la monoplace (voir
figure 11). C'est la résultante de toutes les forces existantes
appliquées au centre de gravité qui va déterminer l'attitude de la
voiture, sa performance et son équilibre. Le centre de gravité doit
être aussi bas que possible afin de limiter les phénomènes de roulis et
de tangage. Il est donc nécessaire que la voiture soit la plus
légère possible, et surtout que ses composantes (moteur, boîte de
vitesse, etc.) soit placés le plus bas possible.
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