Sefac
(1935-1939) |
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SEFAC est l'acronyme de
"Société d'Étude et de Fabrication d'Automobiles de Course". Cette
firme fut fondée en 1935 par le gouvernement français afin de concurrencer
les voitures allemandes et italiennes qui se mirent à dominer le monde de la
course automobile. Le coup déclencheur fut la défaite des
Bugatti au Grand Prix de
France en 1934. Cette entreprise avait mis en place le "Comité de la Souscription Nationale pour le Fonds de Course" afin d'amasser des fonds de la part des gens pour financer la firme. Le concepteur de la voiture nationale fut Émile Petit, qui travaillait pour la firme Salmson. Même si le budget était ridiculement bas, on mettait beaucoup de pression sur Petit afin que la voiture soit prête pour le Grand Prix de France de 1935. La voiture arriva à Montlhéry afin de faire des tests. Cependant, la limite permise de 750 kg fut largement dépassée par un incroyable 931 kg ! Marcel Lehoux fit tout de même des essais et il trouva que la voiture n'était pas du tout au point. Le moteur manquait de puissance, les freins fonctionnaient mal et la tenue de route était exécrable. La voiture fut retirée de la course. Cette expérience fit une telle mauvaise publicité en France que plus personne ne voulait entendre parler de Sefac. La firme persévéra tout de même et elle produisit un modèle Grand Prix de 3 litres de cylindrée en 1938, et pu participer au Grand Prix de France la même année. Chaboud prit le départ de la course mais dû abandonner après seulement deux tours. Sefac revint à la charge l'année suivante au Grand Prix de Pau de 1939 avec Trémoulet comme pilote de la nouvelle voiture. Durant les essais, les pilote s'est vite rendu compte que la tenue de route n'était pas meilleure que l'année précédente car la voiture était constamment à la limite de la piste. Lors de la course, tout allait passablement bien jusqu'au 35ème tour, alors que la voiture tomba en panne d'essence. Une autre mauvaise expérience pour cette firme nationale qui fit sa dernière apparition avant la deuxième guerre mondiale et termina ainsi son projet de dominer un jour la course automobile. Contre toute attente, en 1948, une compagnie du nom de Dommartin se donna le défit de reconstruire cette voiture. L'entreprise construisit un nouveau châssis, augmenta la cylindrée à 3,6 litres et enleva le compresseur. Dommartin manqua d'argent et le projet tomba à l'eau. Mais l'histoire n'est pas terminée car un constructeur du nom de Richard Line à tenté récemment de rendre cette voiture fonctionnelle afin de la faire courir sur le circuit de Monaco. Le projet était pour 2002. L'avenir nous dira si cette voiture courra un jour afin de terminer une course complète. Une chose que l'on peut constater c'est que le projet fut un total échec comparé à celui de l'Allemagne avec Auto Union, qui remporta passablement de succès, afin de promouvoir la suprématie allemande.
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Tableau des vielles pionnières |