Venturi  

 

    L'histoire de Venturi débute en 1984 lors du Salon de Paris lorsque Gérard Godfroy (designer) et Claude Poiraud (ingénieur) présentent une maquette échelle 1 d'une petite sportive en polyester. Le manque de temps a forcé les 2 travailleurs acharnés à produire un modèle non roulant mais avec tous les ouvrants fonctionnant, un intérieur succinct permettant d'apprécier l'accessibilité, la position de conduite et la visibilité. Un moteur de Volkswagen Golf GTI a été placé dans le compartiment moteur mais sans branchement à cause des délais trop courts.

  Gérard Godfroy et Claude Poiraud se rencontrent et travaillent tous les deux chez Heuliez qui était une compagnie de production et de conception pour différents constructeurs automobiles comme Peugeot, Citroën, Renault, Alpine, Ford GB, Audi, etc... Ancien de chez Alpine, Claude Poiraud (responsable des méthodes de fabrication chez Heuliez) avait en tête un projet de berlinette sportive; tandis que Gérard Godfroy (designer au bureau d'études chez Heuliez) souhaitais s'exprimer personnellement sur un projet hors "grandes structures" où son travail serait reconnu et non absorbé dans une hiérarchie broyeuse de vocation.

  Les deux associés unissent leurs compétences et attirent des financiers qui se sont intéressé au projet de 1984. Claude Poiraud quitte Heuliez et s'occupe de la gestion et des négociations avec les divers investisseurs. Il a choisi le projet d'Hervé Boulan qui devient le premier PDG de Venturi. Hervé Lejeune se joint à eux pour la partie commerciale et la compagnie est officiellement lancée en 1985 sous le nom de MVS (Manufacture de Voitures de Sport).

  Claude Poiraud a géré la mise en oeuvre de la production et a contacté Jean Rondeau (le célèbre vainqueur du Mans) pour la mise au point d'un nouveau châssis et de trains roulants. C'est Philippe Beloou qui était responsable dans ce domaine et malgré le décès tragique de Jean Rondeau en décembre 1985, l'équipe Rondeau continue de travailler pour Venturi. Claude Poiraud a dessiné les plans d'une nouvelle usine construite à Cholet et la production a duré une dizaine d'années malgré de nombreuses péripéties et de changements de PDG. Les modèles les plus connus sont les Venturi 210, 260 Atlantique et CUP 221 qui est plus luxueuse. Ce sont des voitures sportives qui selon le site blogautomobile.fr auraient été conçues pour rivaliser les allemandes et les italiennes. Toujours selon cet article, les voitures sont bien nées et performantes mais pour des raisons de coûts, des pièces d'autres voitures comme la BMW série 3, Citroën CX, Renault Fuego et R16, Peugeot 504 et Volvo 264 ont été utilisées ou modifiées dans ces différents modèles.

  Pour ce qui est de Jean-Pierre Sachot (méthode de développement) et Jean-Jacques Turquand (responsable de la production), ils ont été embauchés dans un deuxième temps par Claude Poiraud en tant que salariés de l'entreprise MVS. Venturi s'associa avec l'écurie Larrousse en difficulté financière pour former une équipe F1 pour la saison 1992. Les intentions de Venturi étaient à long terme mais les coûts exorbitants et la mauvaise influence d'un commanditaire allemand sous enquête de Interpol, l'ont mené a abandonner la F1 à la fin de la saison.

  Néanmoins, Venturi a participé aux 16 courses de la saison avec les pilotes Bertrand Gachot et Ukyo Katayama au volant de la Venturi LC92 sur moteur Lamborghini. Gachot fut le seul a enregistrer un point en terminant sixième au Grand Prix de Monaco à 1 tour du vainqueur. Notons que Katayama l'a souvent nuit lors des qualifications et en course, limitant ses performances. Venturi F1 était une équipe indépendante de la compagnie d'origine, ainsi les fondateurs n'ont donc pas participé au projet.

  L'entreprise est maintenant spécialisées dans la fabrication de voitures sport électriques depuis 2000 lorsque Gildo Pallanca Pastor en fait l'acquisition. Venturi s'implique également dans des modèles de records de vitesse et en Formule E qui est la version électrique de la Formule 1.

  Fait à noter, plusieurs sites web ont durant plusieurs années diffusés des informations erronées à propos de l'histoire de cette équipe et de cette marque (détails et photos) qui ont malheureusement nui à la réputation des gens concernés, particulièrement aux fondateurs. Mon site en fait partie et j'ai rapidement fait les corrections nécessaires lorsque Gérard Godfroy lui-même a manifesté son mécontentement et son désarroi. J'espère que maintenant tout rentrera dans l'ordre.

Gérard Godfroy

Claude Poiraud à droite

 

Philippe Beloou

Gildo Pallanca Pastor

 

Formule E

 

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