Mathis

   (1898-1903 et 1910-1914)  

   (1919-1935 et 1945-1950)  

 

Cette société allemande fondée en 1898 par Émile Mathis, changea de nationalité, tout comme Bugatti, en 1918 après la première guerre mondiale, lors du retour de l'Alsace-Lorraine à la France. Ce ne fut qu'en 1910 qu'une vraie Mathis fut mise en vente car auparavant, Émile Mathis eut comme conseiller Ettore Bugatti et il adjoignit à son affaire la vente des De Dietrich, Panhard et Rochet-Schneider. Il devint également l'agent général pour l'Europe centrale de Fiat et Minerva.

L'intérêt de Mathis pour les courses se manifesta de façon bizarre, engageant dans la plupart des épreuves des voitures dont la cylindrée ne correspondait pas à la catégorie choisie. Ainsi en 1912, il fit courir un modèle de 1,8 litres, "Coupe de l'Auto", lors de ce Grand Prix, contre des concurrents de grosse cylindrée et en 1921 il engagea dans le Grand Prix français une 4 cylindres de 1,5 litres à soupapes en tête alors que presque toutes les autres voitures étaient des 3 litres.

Les Mathis 4 cylindres à arbres à cames en tête et à 8 bougies furent jugées dignes de participer au Grand Prix pour voitures de tourisme et obtinrent des récompenses dans leur catégorie en 1923 et 1924 alors que les voitures de 1925, plus modernes, au châssis surbaissé et à la carrosserie aérodynamique, remportèrent moins de succès.

En 1934, pour renflouer la société, un accord fut signé avec Ford selon lequel les Ford V8 destinées au marché français seraient construites dans l'usine Mathis. Les Matford supplantèrent rapidement les Mathis dans les chaînes de production et les modèles V8 Ford furent produites jusqu'en 1961, la firme étant d'abord sous le contrôle de Ford, puis de Simca. En 1935, les voitures Mathis pourvues d'une suspension indépendante avant et arrière furent les dernières à être vendues sous ce nom.

Émile Mathis revint en possession de son usine en 1945 et essaya de remonter le courant avec une étrange petite 3 roues à traction avant et à carrosserie coupée en forme d'oeuf mais sans succès. La firme fut vendue à Citroën en 1954.
 

Mathis

Mathis

Émile Mathis

 

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