Les débuts de la course automobile
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Les épreuves sur route les plus connues furent
Paris-Trouville,
Paris-Ostende et Paris-Rambouillet en
1899, Paris-Berlin en 1901 et
Paris-Vienne en 1902. Ce sont principalement
les frères Renault qui s'illustrèrent
lors de ces courses. La course Paris-Madrid
était disputée sur plus de 3000 km et fut interrompue à
Bordeaux après les décès du pilote
Lorraine Barrow et de son mécanicien, de
Nixon, coéquipier de
Porter, d'un spectateur et de deux soldats, et finalement
Marcel Renault lui-même, qui subira un tragique
accident à Couhé-Vérac et qui s'éteindra deux
jours plus tard. C'est cet accident qui décidera le gouvernement français de
légiférer les épreuves sportives automobiles. Elles furent finalement
abolies en 1903 après l'annulation de la course
Paris-Madrid suite à plusieurs accidents touchant particulièrement des
piétons. Depuis lors, les courses seraient disputées sur circuits fermés par
sécurité et surtout pour la rentabilité car les courses villes à villes
n'avaient pas de prix d'admission. C'est en 1904 que fut créé la Coupe Vanderbilt, d'après le nom de son mécène William Kissam Vanderbilt. La première édition a lieu à Long Island (New York) et est remportée par Panhard & Levassor. La Coupe Gordon Bennett de 1904, qui était en fait une course d'endurance, suscita pour la première fois beaucoup d'intérêts car les voitures en lice représentaient plusieurs pays. Cette course était un très bon moyen pour les constructeurs automobiles de se faire valoir en Europe. 29 voitures françaises divisées en 10 marques, dont Richard-Brasier en vedette, participèrent à cette course contre plusieurs autres pays comme la Grande-Bretagne, l'Italie et l'Allemagne. En raison du grand nombre de concurrents, on doit imposer des éliminatoires. Un circuit est tracé dans les Ardennes françaises et le rendez-vous est fixé au 20 mai. Aux termes de cette confrontation purement française, Léon Théry, sur une quatre cylindres de 80 HP Richard-Brasier, termine en tête, devant Jacques Salleron sur Mors, et Henri Rougier sur Turcat-Méry. Ce sont donc ces trois voitures qui défendent les couleurs tricolores lors de la Coupe disputée sur le circuit allemand de Taunus, au nord de Francfort, le 17 juin. Devant une foule considérable, en présence de l'Empereur allemand Guillaume II, Léon Théry réitère sa performance des éliminatoires et s'adjuge cette cinquième Coupe Gordon Bennett devant Jénatzy qui pilotait une Mercedes pourtant plus puissante, et la Turcat-Méry de Rougier. À leur retour en France, Léon Théry et Charles-Henri Brasier sont fêtés comme des héros dans les rues de la capitale, avant d'être reçus en grande pompe à l'Élysée par le Président de la République, Émile Loubet. La dernière Coupe Gordon Bennett sera disputée en 1906 et encore une fois, la France s'illustrera. Ce fut sur le circuit du Mans, les 26 et 27 juin en 1906, que fut disputé le premier Grand Prix officiel (organisé par l'Automobile Club de France) remporté par le hongrois François Szisz, sur Renault, sur un périple de 1239 km en 12 tours sur un circuit de 130 km goudronné, avec une vitesse moyenne de 101 km/h. Le poids des voitures est limité à une tonne et toutes les réparations, quel qu'elles soient, doivent être effectuées uniquement par le pilote et le mécanicien. La température atteignait les 35°C, causant la détérioration prématurée des pneumatiques, Heureusement pour eux, les équipes Renault, Fiat et Itala étaient munies des nouvelles jantes amovibles de Michelin, ce qui leur permettait de changer les pneus en 2 minutes au lieu de 15 pour les autres. En 1907, un deuxième Grand Prix de l'A.C.F. a lieu à Dieppe en Normandie et c'est Felice Nazzaro sur Fiat qui l'emporte. En 1908, ce sont les voitures allemandes qui s'imposent alors que Christian Lautenschlager sur Mercedes l'emporte de justesse sur la Benz du pilote Victor Hemery. L'année marque aussi le fameux Raid New York - Paris, un périple de 35,000 km (22,000 miles) sur 169 jours dans des conditions extrêmement difficiles (boue, neige, chemins étroits, côtes) qui part de New York devant 250,000 spectateurs, et passe par Seattle, le Japon, la Russie pour terminer à Paris. C'est George Schuster sur Thomas Flyer 60 HP qui remporte le raid. Il y avait aussi en lice une Protos 40 HP (Lieutenant Hans Koeppen), une Brixia-Züst 40 HP (Antonio Scarfoglio), une Motobloc 30 HP, une Sizaire-Naudin 15 HP et une De Dion-Bouton 30 HP (G. Bourcier St-Chaffrey). C'est la Protos qui arrive en premier le 26 juillet mais étant donné que la voiture a reçu de l'aide et n'a pas parcouru toute la distance, la Thomas Flyer arrive 4 jours plus tard et est proclamée vainqueur de l'épreuve. Le parcours devait passer par l'Alaska puis par le Détroit de Bering (pont naturel en hiver) mais les mauvaises conditions ont forcé les participants à passer directement par le Japon en bateau. Des organisateurs ont recréé une course commémorative avec les véhicules d'origine et ont fêté le centennaire en 2008 en regroupant les 14 dernières Thomas Flyer de la planète. Après 1908, le sport automobile connut un sérieux déclin en Europe suite aux coûts élevés de ces compétitions et ce fut les américains qui ravivèrent l'intérêt de ce sport en créant la fameuse course d'Indianapolis 500 en 1911 (le premier vainqueur étant Ray Haroun sur une Marmon). Cette période fut marquée par la hausse du nationalisme et du chauvinisme qui donna un avant goût du futur grand conflit mondial qui s'annonçait en 1914. |
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Cette première
ère fut dominée principalement par les français jusqu'à la première guerre
mondiale par les pilotes comme
Georges Boillot,
Jules
Goux et les italiens
Felice Nazzaro,
Ralph
de Palma et
Dario Resta. Les constructeurs
italiens, allemands, britanniques et américains ont également beaucoup
contribué aux progrès de l'automobile.
La première guerre mondiale laisse l'Europe et la France dévastée. C’est toute une économie qu’il faut relancer, mais il faut également rebâtir la majorité des infrastructures comme les logements, les écoles, les bâtiments administratifs, les voies ferrées mais aussi les routes. Malgré l’ampleur de la tâche et comme pour exorciser quatre années de souffrance, l’humeur de la population est à la joie de vivre. Et c’est un doux parfum de liberté qui flotte, une véritable résurrection qui, curieusement, s’exprime très souvent par l’acquisition d’une automobile. Pour faire face à la demande, ils sont alors près d’un millier à s’improviser constructeur automobile et à se lancer dans la fabrication de véhicules qui ne dépasseront pas, pour certains, le stade de prototype.
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En 1921 une ère
italienne commença avec
Fiat qui travailla sur le
moteur à haute vitesse et arbre à cames en tête qui atteignait une vitesse de
170 km/h, la
Sunbeam qui fut copiée sur la Fiat,
la fameuse
Bugatti Type 35 apparut en 1924 et qui
totalisa plus de 2000 victoires au cours de son existence et l'Alfa
Romeo avec ses P1 et P2
en 1925 qui remporta les lauriers du championnat des constructeurs avec ses
moteurs suralimentés de 140 CH (Fiat et
Sunbeam également). Alfa
Romeo en fit
son emblème officiel. Cette période vit également apparaître les grandes
courses de notoriété mondiales telles que les
24 heures du Mans en 1923, la plus prestigieuse et la plus
célèbre des courses d'endurance qui empruntait des routes nationales et
départementales (2209 km), et l'épreuve tout-terrain:
Les
Milles Miglia en 1927. Mais à partir de 1926 la course automobile connut
un déclin à cause des coûts trop élevés et ce déclin devait se terminer
avec la grande crise économique de 1929.
Les pilotes qui ont dominé cette période sont les italiens dont le grand Tazio Nuvolari (le plus grand selon Enzo Ferrari), Felice Nazzaro, Pietro Bordino, Guiseppe Campari, Ralph de Palma et Antonio Ascari; les britanniques Lord Howe, Richard Seaman et Sir Henry Birkin; les français Louis Chiron et Jean-Pierre Wimille, les allemands Hermann Lang, Bernd Rosemeyer et Rudolph Caracciola, le comte polonais Louis Zborowski et les américains Peter de Paolo, Tommy Milton, Henry Segrave, Wilbur Shaw et Howdy Wilcox. Les meilleurs voitures furent Alfa Romeo, Bugatti, Fiat, Sunbeam, Delage, Renault, Mercedes, Benz, Panhard & Levassor, Mors, Turcat-Méry et Peugeot.
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